III. Voie de la Franche-Comté et de la Bourgogne/Voie vers Cluny/Le Puy-en-Velay (français)

Pour ouvrir la carte cliquez dans le rectangle en haut à droite. C’est une carte interactive qui vous permet de visualiser ce parcours dans le contexte de la France. Les cercles correspondent  au terme de chaque étape. En cliquant sur ces cercles, vous aurez accès aux informations que donne Google pour ces endroits (images, quelques logements, parcours, etc.). Cela pourrait aussi vous aider parfois, même si ces renseignements sont plus pour des gens qui se baladent en voiture, et non à pied, comme vous…

Voici les étapes sur le parcours de Bâle à Cluny. Cliquer sur les étapes pour les ouvrir:

Etape 01: Bâle à Ferrette

Etape 02: Ferrette à Delle

Etape 03: Delle à Héricourt

Etape 04: Héricourt à Villers-sur-Saulnot

Etape 05: Villers-sur-Saulnot à Villersexel

Etape 06: Villersexel à Filain

Etape 07:  Filain à Maizières

Etape 08: Maizières à Gy

Etape 09: Gy à Marnay

Etape 10: Marnay à L’Abbaye d’Acey

Etape 11: Abbaye d’Acey à Mont Roland

Etape 12: Mont Roland à St Jean-de-Losne

Etape 13: St Jean-de-Losne à Abbaye de Citeaux

Etape 14: Abbaye de Citeaux à Vougeot

Etape 15: Vougeaot à Beaune

Etape 16: Beaune à Chagny

Etape 17: Chagny à Givry

Etape 18: Givry à St Gengoux-le-National

Etape 19: St Gengoux-le-National à Cluny

Vous pouvez soit entrer dans l’étape de votre choix ou suivre la navigation d’une étape à l’autre. Bon voyage.

Voie de la Franche-Comté et de la Bourgogne/De Bâle au Puy-en-Velay

 

Il existe plusieurs voies depuis l’Allemagne, la Suisse ou les pays de l’Europe de l’Est pour gagner le Puy-en-Velay, que beaucoup de gens considèrent, à tort, comme le départ du Chemin de Compostelle, bien que ce soit le lieu de regroupement le plus traditionnel des pèlerins de Compostelle en France. Comme la Suisse est une sorte de plaque tournante en Europe, de nombreux pèlerins en provenance des pays germanophones surtout, arrivent généralement à Bâle. D’autres arrivent plus haut, de Strasbourg, ou plus bas de Freiburg. Les autres arrivent par le Lac de Constance et traversent la Suisse par la Via Jacobi jusqu’à Genève. De là, par la Via Gebennensis, ils rejoignent Le Puy-en-Velay.

La Via Jacobi et la Via Gebennensis sont traitées dans d’autres chapitres dans ce site. Ici, nous décrivons la voie qui permet de rejoindre Le Puy-en-Velay à partir de Bâle. Au début, c’est une bretelle qui permet de rejoindre les chemins du Nord de l’Europe, près de Belfort, peu après Héricourt. A partir de Héricourt, le parcours traverse la Franche-Comté et la Bourgogne pour gagner Cluny, le berceau des bénédictins. Depuis Cluny, le parcours rejoint la Haute-Loire au Puy-en-Velay.

1. Voie de la Franche-Comté et de la Bourgogne/De Bâle à Cluny

La première partie du voyage se déroule donc entre le Haut-Rhin, en Alsace, et la Suisse, à Bâle. Il faudra trouver des renseignements ailleurs pour trouver votre chemin jusqu’ici. Les trois premières étapes se baladent entre la France et la Suisse, souvent à cheval sur la frontière, un parcours qui traverse souvent de belles forêts, puis qui se civilise le long du magnifique canal du Rhône au Rhin. Peu après Héricourt, la bretelle de Bâle rejoint les chemins qui descendent du Nord-Est. C’est alors une assez longue traversée du département de la Haute-Saône. C’est un paysage de petites collines, des prés avec peu de cultures. Si la campagne est souvent monotone, les forêts sont un grand ravissement. Gy est la plaque tournante des chemins dans la région. C’est le choix entre Vézelay ou le Puy-en-Velay. Nous devons de le dire ici. De nombreux pèlerins germanophones privilégieront la Voie de Vézelay. Les pèlerins allemands et d’Europe de l’Est qui veulent passer le Puy préféreront traverser la Suisse jusqu’à Genève et gagner le Puy-en-Velay par la Via Gebennensis. A partir de Gy, le parcours descend vers Dole, puis traverse le vignoble de Bourgogne jusqu’à Cluny.


Les Associations des Amis des Chemins de Compostelle en Alsace, Franche-Comté, Bourgogne et Suisse publient un petit guide sur ce parcours, dans un guide intitulé Le Chemin de St Jacques Thann-Cluny, Bâle-Vézelay. C’est à notre connaissance, le seul guide de ce parcours disponible. Sans faire injure à ces auteurs, qui ont fait un travail remarquable pour flécher ces chemins, on dira que la lecture des parcours dans leur guide n’est pas facile. Dans la région, les parcours foisonnent, marqués de ronds, de triangles, de rectangles ou de losanges de tous les couleurs. Hélas, il manque souvent la coquille de St Jacques, le meilleur repère du chemin de Compostelle. Et, il est très facile de s’égarer dans ce fouillis de chemins particuliers. Par contre, leur guide est assez essentiel pour trouver les logements, sur le parcours et en dehors du parcours.

Dès lors, ce guide donne des renseignements complémentaires que l’on ose espérer utiles pour tout pèlerin, qui aimerait disposer d’informations supplémentaires pour préparer ou effectuer le voyage. Et c’est écrit en français et en anglais.

Balisage des GR en France

Il n’est pas nécessaire d’emporter avec soi des cartes détaillées topographiques. Il suffit de suivre le balisage. De Genève à St Jean Pied-de-Port, le parcours est balisé en tant que sentier de grande randonnée, bien qu’il existe quelques variantes. Comme le chemin de Compostelle se confond avec le chemin de Grande Randonnée, la direction est aussi très souvent signalée par les marques rouges et blanches du GR.

 

Il faut suivre les bandes rouges et blanches, et non les lignes jaunes (certains chemins de tourisme sont balisés en jaune). Mais cela arrive parfois aussi. Un petit malin qui pour le plaisir aurait modifié la signalisation ou enlevé un panneau. Et vous voilà partis pour un bon détour ou pour redemander la direction à une ferme voisine. Et puis, selon les régions, il y a encore foule d’autres panneaux avec noms de hameaux, de temps de marche approximatifs, destinés à informer les touristes de circuits locaux. On trouve aussi parfois un balisage utilisant la fameuse coquille de Compostelle, jaune sur fond bleu. Mais, c’est assez rare sur la Via Gebennensis.

 

Remarque importante sur le kilométrage.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez, montres GPS ou profils cartographiés. Il existe peu de sites sur Internet pouvant être utilisés pour estimer les pentes (trois au maximum). Étant donné que ces programmes sont basés sur une approximation et une moyenne autour du point souhaité, il peut y avoir de grandes variations d’un logiciel à l’autre, en raison de la variation entre deux points (par exemple une dépression suivie d’une bosse très proche). Un exemple ? Sur le GR36, le long de la côte bretonne, l’altitude est rarement supérieure à 50 mètres au-dessus du niveau de la mer, mais l’itinéraire continue de monter et descendre toute la journée. Pour un parcours d’une vingtaine de kilomètres, un logiciel donnera 800 mètres de dénivelé, un autre 300 mètres. Qui dit la vérité ? Pour avoir fait le parcours plusieurs fois, les jambes disent que la différence d’altitude est plus proche de 800 mètres ! Alors, comment procédons-nous ? Nous pouvons compter sur le logiciel, mais nous devons être prudents, faire des moyennes, ignorer les pentes données, mais ne considérer que les altitudes. De là, ce n’est que des mathématiques élémentaires pour en déduire les pentes, en tenant compte de l’altitude et de la distance parcourue entre deux points dont l’altitude est connue. C’est cette façon de faire qui a été utilisée sur ce site. De plus, rétrospectivement, lorsque vous “estimez” l’itinéraire calculé sur la base de la cartographie, vous remarquez que cette façon de faire est assez proche de la vérité du terrain. Lorsque vous marchez souvent, vous avez assez rapidement le degré d’inclinaison dans les yeux, et surtout dans les jambes.

Mais il y a plus encore à ce propos. Les programmes qui permettent de calculer les dénivelés manquent de précision pour les parcours relativement plats, ne prenant souvent pas en considération des petites variations inférieures à 2 mètres. Dès lors, et surtout pour les tronçons à moins de 5% de pente, vous aurez le sentiment que c’est presque plat, mais ceci n’est pas toujours correct. Cela peut monter et descendre souvent de manière imperceptible. Mais vos jambes enregistrent tous ces mouvements. Alors, pour être plus près de la réalité, ajoutez de 100 à 200 mètres de dénivelé positif et négatif pour la plupart de ces étapes. C’est ce que vous diront aussi certaines montres GPS qui enregistrent le chemin en continu. Mais ici aussi, le GPS n’est pas la précision d’une montre suisse.

On comprend bien la difficulté de l’exercice. Pour avoir fait plusieurs fois fait l’expérience avec deux GPS différents, donnant aussi l’altimétrie, on peut trouver parfois, une grande variation au niveau de l‘altitude indiquée. Le seul vrai chiffre est celui donné par les courbes de niveau des cartes officielles des états. Mais, cela ne doit gâcher en rien votre plaisir, même si on vous donne des chiffres que l’on dira approximatifs, mais sans doute assez près de la réalité du terrain. Dans les graphiques, il suffit de prendre en compte la couleur pour comprendre ce qu’elle signifie. Les couleurs claires (bleu et vert) indiquent des pentes modestes de moins de 10%. Les couleurs vives (rouge et brun foncé) présentent des pentes abruptes, le brun dépassant 15%. Les pentes les plus sévères, supérieures à 20-25%, très rarement plus, sont marquées de noir.

Ce que vous trouverez dans ce site

Pour aider à la planification du trajet, le parcours a été divisé en unités arbitraires. Chacun chemine à sa manière. Pour chaque étape, vous aurez aussi à disposition les possibilités d’hébergement.  Notre site est très complet en adresses, mais ne donne pas les logements en dehors du parcours, ce que le guide des Amis de Compostelle. Une petite brochure sur les logements est disponible au prix de 5 Euros chez Marie-Laure Gelinotte, 1 Rue de Soray, 70230 Filain ou sur Internet à l’adresse  https://www.af-ccc.fr/guides/.

Il faut bien réaliser que ces parcours ne sont pas suivis par une armée de pèlerins. Ce n’est pas la voie du Puy, ni plus encore celle de l’Espagne.  Dès lors, le logement est assez sommaire. Il est fort à parier que si, à l’avenir, le nombre de pèlerins augmentait, on trouverait alors plus de possibilités pour se loger. De plus, de nombreux pèlerins sur ces parcours utilisent leurs tentes.

 

Pour commencer le parcours à Bâle