En route pour ce que de nombreux pèlerins considèrent comme le “vrai” départ du Chemin de Compostelle
DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du GR65. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.
Pour ce parcours, voici le lien:
https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-bigorre-a-aiguilhe-puy-en-velay-par-la-via-gebennensis-adresca-33259430
Tous les pèlerins ne sont pas forcément à l’aise avec la lecture des GPS ou la navigation sur un portable, d’autant plus qu’il existe encore de nombreuses zones sans connexion Internet. C’est pourquoi, pour faciliter votre voyage, un livre dédié à la Via Gebennensis par la Haute-Loire est disponible sur Amazon. Bien plus qu’un simple guide pratique, cet ouvrage vous accompagne pas à pas, kilomètre après kilomètre, en vous offrant toutes les clés pour une planification sereine et sans mauvaises surprises. Mais au-delà des conseils utiles, il vous plonge dans l’atmosphère enchanteresse du Chemin, capturant la beauté des paysages, la majesté des arbres et l’essence même de cette aventure spirituelle. Seules les images manquent : tout le reste est là pour vous transporter.
En complément, nous avons également publié un second livre qui, avec un peu moins de détails mais toutes les informations essentielles, décrit deux itinéraires possibles pour rejoindre Le Puy-en-Velay depuis Genève. Vous pourrez ainsi choisir entre la Via Gebennensis, qui traverse la Haute-Loire, ou la variante de Gillonnay (Via Adresca), qui se sépare de la Via Gebennensis à La Côte-Saint-André pour emprunter un itinéraire à travers l’Ardèche. À vous de choisir votre parcours.
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Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.
Quand on est néophyte sur le Chemin de Compostelle, arriver au Puy-en-Velay, c’est un peu comme se trouver à la Mecque pour un musulman. La lecture des guides ou maintenant d’Internet en font régulièrement une montagne de cette ville. Et puis, il y a le cérémonial du départ à la cathédrale. Et pourtant les pèlerins du Moyen-âge n’arrivaient pas ici par train. Ils y passaient sans doute, mais pas tous. Il y avait de nombreuses autres voies avant d’y arriver.
Aujourd’hui, vous passez progressivement des monts d’Ardèche et de Haute-Loire dans le domaine des Monts du Dévès. La Loire est l’axe central de tout ce dispositif.

Aujourd’hui, le chemin est une longue descente sur Le Puy-en-Velay, en empruntant une gorge profonde. Le chemin ne passe pas, comme la Via Gebennensis voisine, près des petits “sucs“ volcaniques du Velay. Elle se contente de petites “gardes“ plus raisonnables, mais qui ont tout de même une structure arrondie de petits volcans. Lorsque la Via Adresca arrive dans la plaine, elle rejoint la Via Gebennensis près de St Germain-Laprade. Ainsi, tous les pèlerins des pays de l’Est, les allemands, les autrichiens et les suisses, et parfois quelques français, se retrouveront ensemble pour gagner la cité et se recueillir sur le rocher de St Michel Aiguilhe ou sur le Mont Anis près de Notre-Dame du Puy.

Difficulté du parcours : Les dénivelés (+234 mètres/-758 mètres) sont marqués surtout en descente. La difficulté du jour est la gorge de la Gagne. La descente est “terrible“ sur des fortes pentes, souvent très caillouteuses. Depuis la rivière, il faut remonter de l’autre côté du vallon. Mais c’est du goudron, et la pente est un peu moins sévère. A partir de là, il n’y a plus de gros problèmes. C’est une longue descente vers la plaine, avec quelques montagnes russes, pour le plaisir, avant de se balader le long de la Loire et de la Borne jusqu’à la ville.
État de la Via Adresca : Les parcours du jour sont à l’avantage des chemins, même si on a compté tout le parcours, à l’arrivée, le long des rivières, comme des chemins. Cependant, il y a aussi des passages sur du goudron, mais ce ne sont pas des routes :
- Goudron : 9.3 km
- Chemins : 15.4 km
Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.
Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.
Pour les vrais dénivelés, relisez la notice sur le kilométrage sur la page d’accueil.

Section 1 : En route pour Le Puy-en-Velay

Aperçu général des difficultés du parcours: descente avec des pentes qui s’accentuent.

Si vous avez passé la nuit dans la région de Bigorre, votre parcours vous ramènera à Bournac, où serpente la Via Adresca.

Vous voilà au cœur du village, baigné d’une douce lumière matinale. L’air y est calme, presque suspendu, comme si le temps avait décidé de s’y arrêter un instant. |
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La route, paisible et modeste, longe une chapelle solitaire avant de traverser un hameau parsemé de nobles demeures en pierres volcaniques. Ces maisons, aux teintes sombres de basalte noir soigneusement jointoyé, témoignent d’une architecture enracinée dans cette terre volcanique. |
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Puis, la descente commence, douce mais continue, suivant les contours d’une colline. Sur près de deux kilomètres, la route se déploie vers La Teyssonière, un vallon enveloppé d’ombres au petit matin. Là, l’obscurité cède peu à peu sa place à un spectacle grandiose : des forêts imposantes se dressent comme un rempart contre l’horizon. Une large ouverture dans le paysage dévoile la vallée du Puy en contrebas, ses petits volcans qui percent le Velay, et, au loin, la majestueuse barrière des Monts du Dévès, où le Chemin de Compostelle poursuit sa route au-delà de Le-Puy-en-Velay. |
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En continuant, la route atteint le hameau de La Teyssonière. Peu à peu, les volcans familiers du pays, appelés ici “gardes”, se dessinent plus nettement. Ces modestes reliefs, recouverts de terres fertiles, offrent des sommets arrondis où alternent bosquets et landes sauvages. Pourtant, l’entrée au Puy par la Via Adresca manque un peu de l’éclat spectaculaire que l’on retrouve sur la Via Gebennensis. Là-bas, le chemin serpente au milieu des “sucs”, ces volcans arrondis qui ponctuent le Velay, la Haute-Loire et l’Ardèche, évoquant davantage de petites montagnes que de simples collines. |
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Depuis le hameau, la descente se poursuit, enveloppée dans un écrin de frênes. La route finit par croiser une large piste forestière, qui s’enfonce dans la mystérieuse forêt de Planastie. Ici, un sentiment nouveau s’installe : l’aventure est proche. |
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C’est à l’entrée de cette forêt que votre voyage prend une tournure plus intense, presque initiatique. Les chemins du pèlerinage de Compostelle ne sont jamais infranchissables, mais certains marquent durablement ceux qui les traversent. Celui-ci, sans doute, s’imposera comme une épreuve mémorable, peut-être même l’une des plus exigeantes de votre parcours. |
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Au départ, le sentier semble presque accueillant. Une pente douce, d’environ 15 %, se déroule sous vos pieds, entourée de genêts dorés, de fougères luxuriantes et d’herbes folles qui dansent sous les épicéas et les frênes. Mais rapidement, l’ambiance change. Le chemin se fait plus rude, plongeant dans un chaos de hautes herbes, où la forêt, en contrebas, semble prête à vous engloutir tout entier. |
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Section 2: Un des plus beaux défilés du Chemin de Compostelle

Aperçu général des difficultés du parcours: cela se passe de commentaires.

Le chemin plonge abruptement dans un dénivelé impressionnant de près de 200 mètres, une descente sans concession d’un kilomètre, où les pentes atteignent parfois 30 %. Ici, la forêt se resserre, dense et impénétrable, comme une nuit éternelle où même les rayons du soleil peinent à se frayer un chemin. |
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Sur cette pente, le sol est jonché de pierres énormes et de cailloux tranchants, nichés dans une terre noire d’où suinte une eau froide et persistante, glissant entre les blocs. Lors des jours de pluie, ce chemin devient un véritable défi, un marécage boueux qui n’épargne ni les randonneurs ni leurs chaussures. La pénombre est telle qu’on en vient à se demander comment les arbres, dans cette obscurité, réussissent encore à se nourrir de lumière.

Partout, le sentier est marqué par de profondes ornières, taillées par les eaux de ruissellement qui s’infiltrent sans relâche. Ici, nulle trace de tracteurs, trop imposants pour ces lieux. Seuls les chevreuils, les sangliers, et parfois, dans l’imaginaire des marcheurs, les loups ou même des ours, osent s’aventurer dans cette nature farouche. Les pierres, anguleuses et acérées, émergent de la terre comme si elles défiaient chaque pas. Rien à voir avec les doux galets de l’Isère. |
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Alors que la pente s’adoucit enfin à environ 15 %, un nouvel obstacle surgit : la boue. Épaisse, collante, elle s’accroche aux semelles avec la ferveur d’un vieil ennemi. Mais, au détour d’un regard, l’apparition d’une coquille de Saint-Jacques, symbole du Chemin de Compostelle, vient réconforter l’esprit. Vous êtes toujours sur la bonne voie. |
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Lorsque la descente touche à sa fin, après avoir traversé ce paysage aussi sauvage qu’hostile, un pont de pierre se dresse devant vous, enjambe un défilé étroit. Le lieu, presque lugubre, évoque un coupe-gorge d’autrefois, mais pour le pèlerin moderne, il marque un moment de soulagement : une frontière franchie.

Dans ces vallées reculées, l’isolement n’est pourtant pas total. Non loin de là serpente la départementale D49. Le pont, solidement bâti, enjambe la rivière de la Gagne, un cours d’eau discret qui glisse à travers les broussailles et, plus loin, rejoint la Loire. |
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La route, fidèle à son caractère exigeant, remonte sans tarder sur le versant opposé. Ainsi va le Chemin de Compostelle : chaque descente annonce une ascension. Sur près de deux kilomètres, elle grimpe à travers la forêt des Côtes de la Gagne, bordée d’une profusion de pins entrecoupés de quelques feuillus. Les pentes oscillent entre 10 et 15 %, et la monotonie du paysage s’installe, loin de l’exubérance chaotique des buissons traversés plus tôt. |
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Mais, au détour d’un dernier virage, la lumière s’épanouit à nouveau, perçant l’obscurité. Au sommet, une vue s’ouvre sur un horizon lointain : la région du Puy-en-Velay se dessine au milieu d’une vaste mer forestière, car ici, le centre de la France ressemble à une gigantesque forêt. Plus loin, le hameau de la Chapelette apparaît enfin. Ses maisons de pierre, posées sur un petit plateau dominant la vallée, incarnent une délivrance, un havre pour le voyageur fatigué. |
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La Via Adresca délaisse alors la route goudronnée pour s’aventurer sur un chemin de terre battue. Il serpente jusqu’au hameau, où vous découvrirez une chapelle en basalte noir, discrète mais précieuse, telle une pierre précieuse nichée dans l’écrin de ce paysage rude. |
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Sous une belle maison de pierre, nichée dans un écrin de sous-bois, le chemin s’enfonce avec douceur. Les buissons, mêlés aux frênes et aux chênes, se dressent comme de vieux amis qui renaissent à chaque tournant. On comprend alors que l’on a quitté les hauts plateaux austères, où les chênes semblaient timides, presque absents. Ici, leur silhouette familière réapparaît avec élégance, ramenant un souffle de vie à la forêt. |
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Un peu plus loin, le chemin traverse un modeste affluent de la Gagne, un murmure d’eau courant entre les pierres. Dans ce décor de sous-bois, un étrange spectacle se joue : une lutte silencieuse pour l’existence. Les frênes, rois de la région, dominent avec superbe, mais pour combien de temps encore ? Leurs jours semblent comptés, car ce champignon insidieux qui les consume doucement pourrait bien venir à bout de leur règne. Peut-être le froid de la rivière freine-t-il son expansion, ou peut-être est-ce là un mystère que même la science peine à expliquer. Les lois de la nature restent imprévisibles : altitude, sol, climat, tout semble participer à ce grand théâtre où même les châtaigniers et les érables tentent de tenir leur rôle face à l’imposante hégémonie des frênes. |
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En descendant un peu plus bas, le chemin s’alourdit, englouti par des zones où l’eau suinte de la terre. La boue y règne en maître, entravant les pas comme pour défier ceux qui osent s’aventurer. |
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Juste au-delà, les pierres font leur retour, et le chemin, à la fois plus rugueux et plus stable, quitte le couvert dense du bois. Il s’ouvre alors sur le hameau des Vignettes, un lieu modeste mais empreint de charme, où quelques maisons discrètes semblent suspendues dans le temps. |
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Une courte section asphaltée traverse ce hameau, serpentant au milieu des frênes. Cette oasis minuscule, baignée de lumière filtrée, contraste avec les ombres oppressantes de la forêt. Mais à peine sorti de ces lieux, une grande croix de fer surgit à l’horizon. Sur son socle de granit, elle arbore un Christ sculpté, figé dans une posture pleine de gravité, comme pour bénir ou saluer les voyageurs. Cette croix devient le seuil d’un autre monde, annonçant un changement radical du paysage. L’invitation est claire : vous entrez dans le royaume des pins. |
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À mesure que le chemin s’enfonce, une immense forêt de pins s’étend à perte de vue. Au départ, ils semblent épars, chacun isolé dans une élégance presque aristocratique, comme s’ils s’apprêtaient pour une fête secrète. L’air embaume de leur parfum résineux, et la lumière, tamisée par leurs hautes branches, danse doucement sur le sol, offrant une atmosphère à la fois paisible et envoûtante. La descente promet d’être longue, mais chaque pas est une redécouverte, une immersion dans une nature grandiose et apaisante. |
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Section 3: Dans un incroyable forêt de pins avant de gagner la plaine

Aperçu général des difficultés du parcours: en descente constante, mais parcours facile.

Plus bas, le spectacle s’ouvre comme un tableau vivant. Les pins, serrés les uns contre les autres, dressent leurs troncs robustes et leurs cimes effilées comme une armée de soldats figés, défiant le bleu éclatant du ciel. Ce tableau silencieux, presque solennel, éveille une admiration profonde, un bonheur simple que seule la nature sait offrir.

Sous leurs branches imposantes, la sérénité s’installe. Des pommes de pin parsèment le sol brun, où les racines serpentent avec légèreté, esquissant des formes presque calligraphiques. La pente, douce et régulière, semble avoir été pensée pour plaire à tous les sens : à l’œil qui contemple, au regard qui se perd, et à l’âme qui s’émerveille.

En quittant la majestueuse forêt, un large chemin de terre battue s’échappe, descendant vers une campagne qui s’étale, entrecoupée de petits bosquets discrets. Ces fragments de verdure donnent au paysage un charme intime et accueillant. |
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Le chemin atteint le hameau du Rivet, un ensemble de grandes fermes nichées à la lisière des bois. Ici, les maisons d’Ardèche et de Haute-Loire se distinguent par leur caractère imposant, construites en pierres massives qui racontent leur histoire. Ces demeures d’un autre temps contrastent agréablement avec l’uniformité souvent banale d’autres régions françaises. |
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Ici, une route descend imperceptiblement sous l’ombrage bienveillant des grands chênes et des frênes. Bien que ce soit une route, le paysage garde une douceur et une poésie qui enchantent. L’ombre diffuse invite à la rêverie, et chaque pas devient une ode au calme. |
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Au lieu-dit La Portale, la Via Adresca délaisse la route pour en emprunter une autre, plus intime, qui serpente doucement. |
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Plus tard, elle quitte à nouveau le bitume pour rejoindre un large chemin de terre battue. Ici, le sol devient presque sablonneux, témoin de la proximité d’une carrière. Devant vous, les « gardes » volcaniques s’imposent à l’horizon. Ces doux mamelons boisés, recouverts de forêts denses jusqu’à leurs sommets, dessinent un paysage à la fois apaisant et puissant, un écho au passé tumultueux de la région. |
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La piste de sable, après quelques détours entre prés et bosquets, descend en pente douce. |
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Entre chênes et frênes, la route sableuse arrive aux premières maisons du village de Noustoulet. |
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Noustoulet est une nouvelle perle de la région, un village façonné par le volcanisme, où les pierres semblent raconter des histoires millénaires. Les maisons brillent sous les éclats des pierres volcaniques, oscillant entre teintes chaudes et la profondeur sombre du basalte. Ce village, baigné dans une ambiance intemporelle, semble appartenir à une autre époque. La Via Adresca traverse une route départementale, la D150, avant de s’aventurer à nouveau dans les ruelles du village. |
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Une petite route traverse rapidement le cœur du hameau, longeant des demeures d’un charme inégalé. Ces maisons, avec leurs fenêtres étroites, semblent garder jalousement leurs secrets, comme si elles protégeaient leurs habitants des regards indiscrets. Leur architecture intemporelle rappelle des époques révolues, mais elles restent debout, dignes et élégantes. |
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Peu après, la terre battue reprend ses droits. Le chemin s’insinue de nouveau entre les frênes et les chênes, longeant le ruisseau de Noustoulet, presque caché sous un épais couvert de feuillages. On y devine son murmure discret, un compagnon fidèle. |
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Mais bientôt, à la sortie du bois, le paysage change brusquement. L’horizon se remplit de grandes routes départementales, un ballet de routes qui sillonnent la périphérie du Puy-en-Velay. |
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Le contraste est saisissant, presque brutal, mais la Via Adresca, rusée, parvient à se faufiler à travers ce labyrinthe routier. Elle retrouve finalement un chemin de terre, serpentant entre les champs de céréales et les prairies, s’élançant vers une nouvelle « garde », ces doux volcans boisés qui veillent sur la plaine. |
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Section 4: Le long des grandes routes du Velay

Aperçu général des difficultés du parcours: descente sans difficulté.

Le chemin de terre se rapproche peu à peu de la départementale D150, qu’il va suivre pendant un long moment. Ce n’est pas l’endroit le plus exaltant du parcours. L’ambiance y est monotone, et la marche semble s’étirer, interminable. Heureusement, la circulation ici est plutôt rare, car cette route n’est pas l’une des grandes artères de la région. Ce n’est pas encore le grand axe qui descend de St Etienne vers le Puy-en-Velay, que l’on retrouvera plus loin. |
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Il y a parfois sur le Chemin de Compostelle des moments où l’ennui s’invite, où le paysage ne captive plus, où chaque pas semble une répétition du précédent. Ces passages sont rares, mais celui-ci en fait partie. Traverser des nœuds routiers ou marcher le long des départementales est un passage obligé à l’approche des grandes villes. Après tout, le parcours doit bien passer quelque part, non ? Bientôt, à l’horizon, le complexe industriel de Saint-Germain-Laprade se dessine, imposant et sans charme, un contraste brutal avec la nature environnante. Plus loin encore, les monts du Devès apportent une silhouette plus familière et réconfortante. |
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Plus loin encore, la Via Adresca quitte la départementale pour s’élancer sur une route goudronnée, droite et isolée, qui s’enfonce dans la campagne. Ici, le paysage redevient plus paisible, bien que le décor reste simple et dépouillé. |
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La route s’approche alors du village de Roussillon, mais se contente de le frôler. |
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Puis, après une ligne droite qui semble ne jamais vouloir finir, le parcours tourne à droite pour emprunter un large chemin où le gravier crisse sous vos pas. Vous vous rapprochez sensiblement de Saint-Germain-Laprade et de sa zone industrielle. |
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Au bout du chemin, un poteau, modeste mais symbolique, se dresse pour indiquer un carrefour important. Ici convergent plusieurs chemins célèbres : le GR430, connu comme le Chemin de St Régis, et le GR65, la Via Gebennensis, en provenance de Marnhac. La Via Adresca rejoint ce dernier à cet endroit précis, marquant la fin de son itinéraire distinct. La boucle est bouclée.
Pour la suite du parcours vers Le Puy-en-Velay (logements, visite de la ville), reportez-vous au site parallèle traitant de la Via Gebennensis (Etape 14 : Queyrières- Le Puy).

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