Entre vins blancs et vins rouges
DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du parcours. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.
Pour ce parcours, voici le lien:
https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-beaune-a-chagny-par-le-chemin-de-compostelle-variante-evitant-chassagne-229503209
Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore en France de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous trouverez bientôt sur Amazon un livre qui traite de ce parcours.
Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.
Entre Beaune et Chagny s’étend un des plus prestigieux couloirs viticoles de Bourgogne. Le voyage suit un ruban de vignes qui habille les coteaux comme un manteau changeant selon les saisons. Ici, le pinot noir et le chardonnay règnent en maîtres, chacun exprimant la singularité des sols et des expositions. Les rouges, issus du pinot noir, offrent des robes grenat profondes, des bouquets de fruits noirs et d’épices fines ; les blancs, nés du chardonnay, sont une révélation : tantôt vifs et minéraux, tantôt amples et généreux, avec une longueur qui semble retenir la lumière.
Au centre de ce parcours se dresse Meursault, véritable étoile de ce ciel viticole. Ses vignobles, qui descendent en pente douce vers le village, donnent naissance à des blancs charnus, à la fois frais et veloutés, où l’on retrouve des notes de miel, de beurre et de noisette grillée. Le charme de Meursault tient autant à son vin qu’à son village : maisons de pierre blonde, caves séculaires, toits vernissés, et cette atmosphère paisible qui rappelle que le vin est ici une culture, presque une respiration. À quelques pas, Puligny-Montrachet et Chassagne-Montrachet viennent compléter ce tableau d’exception. Puligny offre des vins d’une précision cristalline, tendus, lumineux, qui figurent parmi les plus grands blancs du monde. Chassagne, de son côté, unit la générosité et la finesse, produisant à la fois des blancs riches, élégants, et quelques rouges délicats. Ces deux villages, avec Meursault, forment une trilogie légendaire : un terroir d’une rare perfection où chaque cru devient un sommet. De Beaune à Chagny, en traversant ces villages, on ne parcourt pas seulement une route : on chemine dans un livre vivant, écrit par la terre, le climat et la main des hommes. Chaque verre est une page, chaque vignoble une strophe, et l’ensemble compose une ode au temps et à la patience.
Comment les pèlerins planifient-ils leur parcours ? Certains s’imaginent qu’il suffit de suivre le fléchage. Mais vous constaterez à vos dépens que le fléchage est souvent déficient. D’autres utilisent les guides à disposition sur Internet, eux aussi souvent trop élémentaires. D’autres préfèrent le GPS, à condition d’avoir importé sur le téléphone les cartes de Compostelle de la région. En utilisant cette manière d’opérer, si vous êtes un expert de l’utilisation du GPS, vous ne vous perdrez pas, même si parfois le parcours proposé n’est pas exactement le même que celui proposé par les coquilles. Mais, vous arriverez sauf à la fin de l’étape. En la matière, le site qu’on dira officiel est le parcours européen des Chemins de Compostelle (https://camino-europe.eu/). Dans l’étape du jour, la carte est correcte, mais ce n’est pas toujours le cas. Avec un GPS, il est encore plus sûr d’utiliser les cartes Wikilocs que nous mettons à disposition, qui décrivent le parcours actuel fléché. Mais tous les pèlerins ne sont pas des experts de ce type de marche, qui pour eux, défigurent l’esprit du chemin. Alors, vous pouvez vous contenter de nous suivre et de nous lire. Chaque embranchement difficile à déchiffrer du parcours, a été signalé, pour vous éviter de vous perdre.
Difficulté du parcours : Le trajet est sans difficulté, avec de faibles dénivelés (+ 122 mètres/-125 mètres).

État du parcours : Aujourd’hui, hélas, tout le parcours est sur l’asphalte:
- Goudron : 19.1 km
- Chemins : 0 km
Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.
Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.
Pour les “vrais dénivelés”, relisez la notice sur le kilométrage sur la page d’accueil.
Voici un exemple de ce que vous trouverez. Il suffit de prendre en compte la couleur pour comprendre ce qu’elle signifie. Les couleurs claires (bleu et vert) indiquent des pentes modestes de moins de 10%. Les couleurs vives (rouge et brun foncé) présentent des pentes abruptes, le brun dépassant 15%. Les pentes les plus sévères, supérieures à 20-25%, très rarement plus, sont marquées de noir.

Section 1 : Dans le vignoble de Beaune

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

| Le parcours s’élance de Beaune depuis la place de la Halle, au pied de l’Hôtel-Dieu, ce joyau gothique aux toits vernissés qui étincellent comme des mosaïques sous la lumière bourguignonne. Le promeneur quitte là l’histoire figée dans la pierre pour s’engager vers les horizons viticoles. |
 |
 |
| Bientôt, il se faufile par la Place Fleury, où les commerces alignent leurs devantures et exhalent une animation citadine. Puis, en s’avançant dans la rue Maufoux, on sent peu à peu l’agitation s’effacer : les bruits s’assourdissent, les façades s’espacent, et le marcheur s’extrait doucement du cœur palpitant de la ville, comme si Beaune, à regret, desserrait son étreinte. |
 |
 |
Au terme de cette progression, c’est le boulevard Clémenceau qui se dresse, large artère qu’il faut traverser avant de poursuivre droit devant, dans la rue du Faubourg Bretonnière. Ici, l’urbanité se déploie encore.

| C’est cent mètres plus loin que la vigilance devient indispensable : une discrète bifurcation se glisse à droite, la ruelle Morlot. À peine visible, marquée seulement par le signe d’une coquille, elle échappe facilement aux yeux distraits. Qui ne l’aperçoit pas se condamne à se perdre sur l’interminable boulevard, comme un navire détourné de son cap par une mer trop vaste. |
 |
 |
| Cette ruelle étroite, presque confidentielle, longe l’ombre d’un grand centre commercial et les étendues d’un parking. Le contraste est saisissant : après l’élégance des vieilles rues, le pas du marcheur résonne soudain dans la modernité triviale du quotidien. |
 |
 |
| Au bout de la ruelle, le parcours tourne à gauche pour un bref instant, empruntant la rue des Levées. Ici, le balisage se fait rassurant : les flèches guident le voyageur avec clarté, comme si la ville elle-même voulait l’accompagner vers sa sortie. |
 |
 |
| Puis, un peu plus loin, la route bifurque à droite dans la rue des Verottes, aux abords de la banlieue. Les façades s’espacent et l’on sent que la frontière entre ville et campagne s’amincit peu à peu, prête à céder au premier vignoble. |
 |
 |
| Et soudain, au bout de la rue, l’horizon s’ouvre : le vignoble s’avance, noble et généreux, accompagné d’une piste cyclable qui serpente comme un ruban au milieu des ceps. Le marcheur comprend alors que la traversée urbaine, finalement brève et bien fléchée, n’était qu’un prélude à cette rencontre avec la vigne. |
 |
 |
| Le parcours atteint enfin les portes des appellations Beaune. Là, le tracé se confond avec le véloroute, et l’œil exercé reconnaît les balises jaunes et rouges du GR76, rappelant que ce grand itinéraire partage aussi le passage. Le terroir s’annonce déjà comme une promesse. |
 |
 |
Les appellations de Beaune s’étendent sur un territoire vaste et prestigieux : au-delà des vins de Beaune proprement dits, elles englobent les vignes renommées de Pommard, de Meursault ou encore de Puligny-Montrachet. Les vins vendus sous le nom des Hospices de Beaune puisent dans ces terroirs divers, jusqu’aux Côtes de Nuits, apportant à chaque bouteille un éclat singulier. Et plus au sud, l’appellation Beaune elle-même s’étire jusqu’à Chagny, où elle cède le relais aux vignobles de la Côte chalonnaise, comme une phrase qui se prolonge d’une région à l’autre sans jamais perdre son souffle.

| La piste cyclable s’élève en pente douce au cœur du vignoble, longeant ces murs de pierre sèche qui délimitent avec noblesse certaines parcelles. Ces murets, témoins séculaires du labeur des vignerons, semblent garder les secrets des ceps qu’ils protègent, comme des sentinelles immobiles veillant sur un patrimoine sacré. |
 |
 |
Un peu plus loin, le parcours atteint un carrefour de routes où la vigilance devient indispensable. Ici, aucun coquillage ne guide le marcheur ; seule l’attention préserve de l’erreur. Il faut résister à la tentation des panneaux du GR76 qui bifurquent vers la droite, grimpant à travers les vignes. Ce tracé, certes séduisant, mène également à Pommard mais au prix d’un parcours plus long, plus exigeant, taillé pour ceux qui cherchent l’effort. Le Chemin de Compostelle, lui, poursuit tout droit, fidèle à la ligne apaisée de la piste cyclable.

| La piste goudronnée s’engage alors à travers les rangs de vigne sur plus de deux kilomètres. L’œil se perd dans les alignements réguliers, le souffle se fait léger : marcher ici, c’est avancer sans contrainte, porté par la beauté d’un paysage qui s’offre sans réserve. |
 |
 |
| De part et d’autre de la route, les petits murets de granit surgissent encore, discrètes frontières signalant les parcelles les plus riches. Les crus de prestige se cachent ainsi, disséminés comme des joyaux dans l’écrin du vignoble, jamais tout à fait révélés, toujours un peu secrets. |
 |
 |
| En contrebas, la plaine s’étend, parcourue par la route départementale qui file en direction de Pommard. Le contraste est saisissant entre le flot des voitures et le pas tranquille du marcheur, comme deux mondes parallèles qui se frôlent sans jamais se rejoindre. |
 |
 |
| Bientôt, au détour d’un léger replat, Pommard apparaît à l’horizon, se rapprochant comme une promesse. Ses toits se devinent derrière la trame des ceps, et déjà le voyageur pressent l’accueil d’un village façonné par le vin. |
 |
 |
| La route se met alors à serpenter en quelques lacets gracieux, longeant un imposant mur de pierre. Derrière ses murs, on devine l’ombre d’un domaine prestigieux, peut-être l’un de ces sanctuaires où s’élaborent des crus qui font la gloire de la Bourgogne. |
 |
 |
| C’est toujours et encore le doux ronronnement de la piste cyclable qui guide vos pas, comme une ligne paisible au cœur des ceps. Elle vous mène droit vers le haut mur d’un autre domaine de prestige, dont les pierres imposantes murmurent l’écho d’une longue histoire. Ce mur semble protéger un trésor invisible, un jardin clos que l’on devine rempli de vignes jalousement gardées. |
 |
 |
| Cette muraille, presque forteresse, délimite le célèbre Clos de Cîteaux. Au-dessus, une petite croix se dresse, frêle et discrète sentinelle qui, depuis des générations, bénit les vignes et veille sur elles. Dans sa simplicité, elle incarne ce lien ancien entre la terre, la foi et le vin, union intime qui façonne depuis des siècles l’identité de la Bourgogne. |
 |
 |
| Et voici que Pommard s’offre au voyageur. Le village se révèle dans le calme de ses pierres, auréolé par la renommée de ses vins. Après la traversée des paysages et des vignes, l’arrivée à Pommard résonne comme une récompense, une halte attendue au cœur d’un terroir mythique. |
 |
 |
Section 2 : Dans le vignoble de Pommard et Volnay

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours un peu plus pentu pour gagner Volnay.

| e petite route s’avance devant un château du XIIe siècle, dont les vieilles pierres, partiellement dissimulées par les échafaudages, racontent encore l’épopée des siècles passés. Lors de notre passage, l’édifice se parait des signes de sa renaissance : murs consolidés, toitures rajeunies, comme si le temps lui-même avait accepté de suspendre son emprise pour laisser l’homme réparer ce témoin du Moyen Âge. |
 |
 |
| Le parcours se poursuit ensuite par la rue de la Refène, bordée de solides maisons vigneronnes aux tons ocres. Leurs façades robustes, marquées par la patine des ans, reflètent l’âme laborieuse de générations entières de vignerons, façonnant à la fois la pierre et le vin. |
 |
 |
| Rapidement, le parcours débouche sur la place de l’église. Là, se dresse une massive église du XVIIe siècle, fière et imposante. Ses murs de pierre claire dominent la place comme un roc immuable, et son clocher, simple mais digne, rappelle la force tranquille de la foi rurale. |
 |
 |
| Bientôt, l’itinéraire quitte le village par la rue de Mérairie, où s’alignent encore de belles maisons vigneronnes, héritage fidèle d’un mode de vie enraciné dans la vigne. Puis, à la sortie, un carrefour attend le marcheur ; la coquille, cette discrète messagère du pèlerinage, indique sans équivoque la route de droite, à suivre avec confiance. |
 |
 |
| Ce sera, pour certains pèlerins, le seul véritable moment de sueur de l’étape. Mais qu’on se rassure : la montée reste douce, jamais impitoyable. Les pentes bourguignonnes, à l’image de leurs vins, savent se montrer fermes sans jamais perdre leur mesure. |
 |
 |
| Un peu plus haut, au détour d’un carrefour, une croix se dresse comme une halte spirituelle. C’est ici que la piste cyclable, doublée par le Chemin de Compostelle, emprunte la route de droite et poursuit son ascension au cœur des vignes. Les rangées de ceps semblent accompagner la montée du voyageur. |
 |
 |
| Les murs de pierre, qui cloisonnent et protègent les clos, deviennent plus présents, plus imposants à mesure que l’on s’élève. Ils dessinent des lignes géométriques dans le paysage, rappelant que chaque mètre de ce vignoble est une terre chérie, jalousement circonscrite. |
 |
 |
| Les vendanges battent encore leur plein dans le vignoble : les véhicules stationnés au bord des routes, les remorques chargées de grappes, les allées et venues pressées des ouvriers témoignent de cette fièvre saisonnière. |
 |
 |
| La route continue de s’élever légèrement, serpentant entre les rangs de ceps. À certains moments, le pas du marcheur épouse la cadence des cyclistes, silhouettes filantes qui partagent l’effort de la pente et rappellent que ce territoire appartient autant à la lenteur contemplative qu’à la vitesse sportive. |
 |
 |
| Puis, du haut de la colline, la petite route s’incline enfin et amorce sa descente vers Volnay. L’horizon s’ouvre, et le village apparaît comme une halte promise, lovée dans l’écrin des vignes. |
 |
 |
| Rapidement, la route débouche sur Volnay par la rue de la Piture. Le promeneur entre dans un univers à l’échelle humaine, où chaque pierre, chaque façade raconte une histoire de travail et de transmission. |
 |
 |
| Volnay s’affirme comme un village typique de vignerons : des maisons solides, bâties de pierre claire, aux murs puissants et aux toits sombres, témoignent d’une sobriété rustique et d’une élégance discrète. C’est une architecture enracinée dans la terre, indissociable de la vigne qui l’a fait vivre. |
 |
 |
| Le parcours traverse ensuite le cœur du village en direction de l’église. Les week-ends ensoleillés, un restaurant voisin déborde d’animation : dans son petit parc ombragé, les tables se remplissent, les voix s’élèvent, et l’air se charge des senteurs mêlées du vin et des plats partagés. |
 |
 |
| Le parcours contourne alors l’église, dont la silhouette imposante s’impose encore au centre du village comme une balise spirituelle et temporelle. |
 |
 |
| Puis il s’engage dans la rue de la Combe, une étroite voie bordée de belles maisons vigneronnes, serrées les unes contre les autres comme pour se protéger du temps. Bientôt, la coquille et le balisage de la piste cyclable conduisent à gauche, vers la rue de la Chapelle. Le pas du pèlerin se laisse guider avec confiance. |
 |
 |
| La petite route quitte alors les habitations, passe devant un vieux lavoir aux pierres moussues, témoin des gestes anciens, et s’incline doucement à travers les vignes. Elle conduit vers la chapelle Notre-Dame de la Pitié, petite sentinelle spirituelle posée dans la mer verte des ceps. |
 |
 |
La chapelle, flanquée de son cimetière, est un bel édifice remontant au XVIe siècle. À ce point, le parcours franchit la départementale D973 et poursuit son cours de l’autre côté de la route, comme s’il refermait une parenthèse avant d’ouvrir la suivante.

| De l’autre côté de la chapelle, une route s’amorce en descente, avant de se dérouler à nouveau au cœur du vignoble. La route, paisible, redonne la pleine mesure des paysages viticoles bourguignons. |
 |
 |
| À un carrefour, le doute pourrait s’installer. Mais la coquille, soigneusement disposée sur la piste cyclable, indique clairement la direction à prendre : à droite. Le pèlerin retrouve son rythme, confiant dans ce balisage discret mais essentiel. |
 |
 |
| La petite route quitte alors les habitations, passe devant un vieux lavoir aux pierres moussues, témoin des gestes anciens, et s’incline doucement à travers les vignes. Elle conduit vers la chapelle Notre-Dame de la Pitié, petite sentinelle spirituelle posée dans la mer verte des ceps. |
 |
 |
| Dès lors, c’est une longue traversée en ligne droite qui s’offre : près de deux kilomètres sans effort, à plat, entre les ceps parfaitement alignés. Le regard, libéré de la pente, s’élance vers l’horizon. Là-bas, dans une perspective toujours fuyante, se dresse le clocher élancé de Meursault. L’attente se fait désir, car le village paraît reculer au fur et à mesure qu’on avance. |
 |
 |
| À la gauche de la route, la départementale file parallèlement, large ruban de bitume longeant les vignes de la plaine. Le contraste est net entre le pas du marcheur, mesuré et lent, et la vitesse des véhicules qui glissent au loin. |
 |
 |
| Meursault se distingue par une nuance fondamentale : là où Pommard et Volnay se vouent au pinot noir et à l’expression des grands rouges, Meursault célèbre le chardonnay. Ici naissent certains des plus grands vins blancs du monde, lumineux et charnus, portant en eux la minéralité des sols calcaires et la caresse du soleil bourguignon. |
 |
 |
Section 3 : Dans les vins blancs de Meursault et de Puligny-Montrachet

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

| Et le temps passe, il s’étire comme une longue respiration, sur cette piste cyclable interminable, trop interminable peut-être. Le clocher de l’église, mince promesse dressée dans le lointain, semble reculer à mesure qu’on avance, tel un mirage obstiné qui se dérobe sous les pas. La route se fait patience, et l’attente elle-même devient voyage. |
 |
 |
| Sur la route, le regard est parfois accroché par de petites guérites de pierres sèches, toutes semblables comme des sœurs, posées là avec leur toit oblique qui les fait ressembler à de modestes chapelles. Ces abris frustes, offerts à la rudesse du climat, ont servi des siècles durant aux vignerons, et aujourd’hui encore aux marcheurs fatigués. Quand la pluie s’abat avec la violence d’un rideau de fer ou que la canicule fait brûler l’air comme un four, ils deviennent de précieux refuges, protecteurs discrets pour qui ose s’y asseoir sur leur banc sommaire. |
 |
 |
| Progressivement, la piste cyclable s’approche de Meursault. Mais l’approche est trompeuse : d’un virage à l’autre, on croit toucher au but, on croit déjà sentir l’ombre fraîche des caves ou l’odeur des pierres anciennes, et voilà qu’un nouveau détour se dessine, comme une promesse repoussée. La route joue avec les espoirs du voyageur, l’invite à la patience, l’éprouve. |
 |
 |
| Et la valse des virages, inlassable, se perpétue, encore et encore, comme si la route avait choisi de danser plutôt que d’arriver. |
 |
 |
| À l’entrée de Meursault, se dresse soudain un vaste domaine viticole, ceint de hauts murs imposants. Les pierres, muettes et massives, semblent vouloir préserver un secret jalousement gardé : celui du vin, de son alchimie lente et silencieuse. |
 |
 |
| Puis la piste se faufile à travers les maisons vigneronnes qui bordent la périphérie du village. Les façades racontent, à qui sait les lire, les générations de mains qui ont taillé la vigne, pressé le raisin, et veillé sur les cuves. |
 |
 |
| Enfin, elle débouche sur la place Gabriel Poupon, en contrebas du village, là où de majestueuses caves, telles des cathédrales de pierre, accueillent les visiteurs et gardent au frais les trésors liquides d’un terroir séculaire.
Les cinéphiles, eux, connaissent Meursault sous un autre visage : celui du grand écran. Ils se rappellent avec un sourire complice certaines scènes de La Grande Vadrouille (film de Gérard Oury, 1966), immortalisées par le duo mythique de Louis de Funès et Bourvil. Un long épisode y prend place, ancré dans la mémoire populaire. Mais le cinéma, maître des illusions, n’a pas toujours été fidèle aux lieux : beaucoup de séquences censées se dérouler à Meursault furent en réalité tournées dans la région de Vézelay. Ainsi, les scènes nocturnes en extérieur, ou encore les plans montrant des panneaux indiquant “Meursault“, furent filmés ailleurs. Seule la mairie de Meursault, installée dans un ancien château fort devenu Hôtel de Ville, a véritablement servi de décor, transformée pour l’occasion en Kommandantur dans le film. |
 |
 |
| Le parcours s’élance ici par la rue Pierre Joigneux, discrète, pour rejoindre et gravir la rue du 11 novembre. C’est l’artère qui traverse le bas du village, un fil conducteur jalonné de somptueuses demeures vigneronnes, façonnées dans une pierre blonde, taillée avec l’élégance et la rigueur des siècles passés. Ces maisons, solides et harmonieuses, portent encore sur leurs façades la mémoire des générations de vignerons qui les habitèrent, entre travail acharné et célébrations du vin. |
 |
 |
| De là, en poursuivant par la rue de Lattre de Tassigny, le voyageur gagne la place de l’Hôtel de Ville. C’est le cœur vibrant du village, le lieu où convergent à la fois l’histoire, la vie quotidienne et l’âme profonde de Meursault. Le promeneur qui y parvient a le sentiment de toucher enfin au centre, au noyau de cette petite cité viticole, où chaque pierre semble résonner d’un héritage immémorial. |
 |
 |
 |
 |
| Meursault est un village au charme irrésistiblement touristique, un écrin qui séduit à la fois les amateurs de patrimoine et les amoureux de la vigne. À l’aube, quand la lumière encore pâle s’étire sur les toits, la place de l’Hôtel de Ville et l’église St Nicolas se révèlent dans une atmosphère suspendue, empreinte de calme et de majesté. L’église, vénérable édifice du XVe siècle mêle harmonieusement les styles roman et gothique, comme si deux époques dialoguaient dans la pierre. Le château fort de Meursault, lui, rappelle la part défensive et seigneuriale du lieu. Bâti au XIVe siècle, il est devenu au XIXe siècle l’Hôtel de Ville. Ses toitures de tuiles vernissées de Bourgogne, éclatantes de couleurs, offrent aux regards une polychromie caractéristique de la région. |
 |
 |
| Près de l’Hôtel de Ville, le parcours s’engage par la rue des Écoles. |
 |
 |
| C’est une rue en pente, qui s’abaisse doucement de l’autre côté du bourg. |
 |
 |
| Au bas de cette descente, le Cloux se déploie : un joli ruisseau, coulant avec modestie sous un pont de pierre. |
 |
 |
| Le parcours se poursuit alors tout droit, d’abord par la rue des Clos de Mazeray, puis par la rue du Pied de la Forêt. Là, la route s’accorde avec la piste cyclable, comme deux lignes parallèles avançant de concert, dans un mouvement fluide et naturel. |
 |
 |
| Au bout de la rue, le parcours tourne à droite. Une coquille, soigneusement ordonnée, en indique la direction et marque le départ hors de Meursault, comme un dernier signe de la main avant de s’élancer au cœur des vignes. |
 |
 |
| À la sortie du village, la route traverse un vaste domaine, protégé par de hauts murs de pierre. Ces remparts de silence enferment des hectares de vignes, gardiens d’un patrimoine viticole dont les secrets se transmettent de génération en génération. |
 |
 |
| Ici, nul risque de s’égarer : la direction se lit sans effort, il suffit de suivre la piste cyclable, fidèle compagne. |
 |
 |
| Plus loin, une intersection se présente. La route principale file droit vers Puligny, mais le parcours, lui, reste fidèle à la piste cyclable, s’inclinant sagement vers la droite, suivant la marque des coquilles et la logique du pèlerinage. |
 |
 |
| La piste cyclable effectue alors un petit crochet, mais l’indication est claire et rassurante, renforcée une fois encore par la coquille. Comme un clin d’œil bienveillant, elle assure le marcheur qu’il est sur la bonne voie. |
 |
 |
| Dans ce beau vignoble, il arrive que l’on croise des panneaux anciens, parfois effacés par le temps, qui signalent la présence de crus supérieurs. Même à demi effacées, ces inscriptions demeurent comme des empreintes de prestige, témoins discrets d’un terroir exceptionnel. |
 |
 |
| Puis, la route s’élève légèrement, mais toujours de manière douce et raisonnable. Jamais ici les coteaux n’imposent des pentes trop sévères : la route garde la mesure, comme si elle voulait ménager le souffle du voyageur. . |
 |
 |
Et si l’on prend la peine de se retourner, le village de Meursault apparaît encore, lové au creux des vignes. Ses toits et son clocher se dessinent dans le lointain, rappelant au marcheur d’où il vient, et lui offrant une dernière image à emporter en mémoire.

Section 4 : En passant par la variante de Puligny-Montrachet

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.

| Plus loin, la piste cyclable s’oriente vers une route plus large, qui déroule son ruban en direction de Santenay. |
 |
 |
| Le vignoble demeure immuable, compagnon silencieux de la marche. À perte de vue, les rangs de ceps ordonnés montent en pente douce sur le coteau, comme une armée végétale disciplinée, chaque pied ancré dans la terre avec la patience des siècles. |
 |
 |
| Bientôt, au détour d’un regard, surgit Puligny-Montrachet, dont les toits apparaissent au milieu des vignes, posé dans la plaine comme un joyau serti au creux d’un écrin de verdure. |
 |
 |
| Dans ce vignoble, vous croiserez peu de marcheurs : la route appartient davantage aux cyclistes. Solitaires ou en peloton, ils avancent avec régularité, parfois soutenus par un moteur discret, parfois par la seule force de leurs jambes. Nombreux sont les amateurs, avides de se mesurer à ces chemins doux mais exigeants, qu’ils parcourent comme on savoure un verre de vin : avec ardeur et persévérance. |
 |
 |
| À l’horizon, un sous-bois se dessine bientôt. Sa masse verte annonce une promesse de fraîcheur, comme une oasis boisée au milieu de l’océan de vignes. |
 |
 |
| La route y parvient rapidement. Un parc à vélos et des tables de pique-nique attendent les voyageurs sous l’ombre bienveillante des arbres. Cet endroit douillet invite à la pause, à laisser reposer les jambes fatiguées et à savourer un instant de répit. |
 |
 |
| Puis la route descend doucement dans ce sous-bois, serpentant à l’ombre des troncs, comme si elle voulait prolonger la quiétude de ce refuge avant de retrouver la clarté des coteaux. |
 |
 |
Elle débouche enfin sur un carrefour de routes. Là, un choix se présente : continuer tout droit, et l’on se dirige vers Chassagne-Montrachet. Ce parcours mène plus loin encore, jusqu’à Rémigny, avant d’atteindre Chagny, mais c’est un très long détour. L’alternative, plus clémente, est de suivre la variante vers Puligny-Montrachet, également jalonnée de coquilles. Le pèlerin hésite alors : est-il un amoureux inconditionnel des vignes, prêt à prolonger son effort, ou préfère-t-il ménager ses jambes et son souffle ? Et il y a raison à ce choix : cette variante permet de rejoindre directement Chagny, avec un gain d’environ de plus de 5 kilomètres.

| En suivant la variante, le parcours s’engage dans une douce descente vers Puligny, accompagné par la piste cyclable. Une coquille, mal orientée, semble vouloir troubler le voyageur, mais une flèche, posée avec justesse, ramène le marcheur dans la bonne direction, comme une main invisible qui guide ses pas. |
 |
 |
| La route s’étire alors dans une longue courbe élégante, comme un ruban déroulé entre les ceps, avant d’atteindre enfin le village. L’œil se laisse prendre par cette ligne fluide, qui épouse le relief et semble inviter à la patience. |
 |
 |
| Au bas de cette descente, la route s’ouvre sur Puligny-Montrachet, joyau discret tapi au cœur des vignes. Le voyageur y entre comme on franchit le seuil d’un domaine précieux, encore enveloppé de silence et de promesse. |
 |
 |
| À l’entrée du village, sur une petite éminence, une place de pique-nique a été aménagée. Oasis de repos, elle offre tables et ombre légère, comme pour inviter le pèlerin à reprendre souffle avant d’aller plus avant dans la découverte. |
 |
 |
Un panneau détaille avec soin les trésors viticoles que recèle ce village : presque exclusivement des vins blancs issus du chardonnay, cépage roi de ces coteaux lumineux. Les premiers noms évoqués sont ceux des crus classés en AOC communale, dont la richesse se décline en une constellation de premiers crus, chacun portant en lui une nuance, une vibration particulière de ce terroir unique. Mais Puligny porte un privilège plus rare encore : il abrite cinq Grands Crus exceptionnels, tous unis sous l’étendard prestigieux de Montrachet. Parmi eux, l’inaccessible Montrachet lui-même, le puissant Bâtard-Montrachet, ou encore le noble Chevalier-Montrachet, dont les noms résonnent comme des titres chevaleresques hérités d’un autre temps. Ces nectars extraordinaires, fruits d’un savoir-faire séculaire et d’un sol béni des dieux, atteignent des prix qui donnent le vertige. Il n’est pas rare de voir leurs bouteilles s’échanger autour de mille euros, et les plus grands millésimes, promis à une garde magistrale, tutoient les cimes des enchères : dix, quinze, parfois vingt mille euros pour quelques gouttes d’éternité. À votre bonne santé, car ici, lever son verre revient à saluer l’histoire, la terre et l’art du vin porté à son apogée.

| Les climats, ainsi que l’on désigne les parcelles en Bourgogne, sont une affaire de terroirs singuliers, presque de mystères enfouis dans la terre. Lorsque l’on lève les yeux vers les rangées de vignes, on peine à comprendre pourquoi les Montrachet se concentrent sur ce minuscule coteau, alors qu’à quelques mètres seulement, d’autres appellations, tout aussi soignées par la main des vignerons, restent plus discrètes, moins célèbres. À vue d’œil, rien ne distingue une vigne dite exceptionnelle d’une autre, et pourtant, la réputation, la noblesse et la valeur du vin se jouent là, dans l’épaisseur invisible d’un sol millénaire, dans ses couches souterraines de calcaire, d’argile et de marnes. Tout est question de sous-sol, de ce qui dort en silence sous les ceps et qui nourrit, goutte après goutte, les baies précieuses. |
 |
 |
| La variante pénètre alors dans le cœur du village, comme pour en révéler l’âme. À l’entrée, une statue rend hommage aux vignerons, ces artisans de la patience et du temps, dressée tout près d’un caveau imposant, véritable temple dédié au vin. |
 |
 |
| Ici, le parcours n’est pas fléché : le marcheur, livré à lui-même, pourrait hésiter. Mais qu’on se rassure, le parcours se devine, et nous allons vous guider. Il suffit de traverser le petit parc, paisible comme une halte hors du temps, où l’ombre des arbres semble accompagner le pas des pèlerins modernes. |
 |
 |
On retrouve alors la Rue du Creux de Chagny. Il est impératif de repérer cette artère discrète, presque secrète, au bout et à droite du parc, car c’est elle qui permet de poursuivre l’itinéraire sans se perdre.

| La rue, bordée d’arbres, s’échappe discrètement du village, comme si elle voulait offrir au marcheur une transition douce vers les vignes. En chemin, vous croiserez une croix barrée, signe étrange et déroutant, semblant indiquer que vous ne seriez pas sur le bon parcours. Quelle absurdité ! Encore une de ces bizarreries dues aux organisateurs des chemins balisés dans la région. Qu’on se rassure : c’est bien par cette rue que passe le tracé, et nul besoin d’hésiter. |
 |
 |
| La rue s’étire longuement, offrant cependant une agréable quiétude. Les pas se posent dans un rythme calme, presque méditatif, comme si la monotonie de cette ligne droite devenait reposante. |
 |
 |
| À la sortie du village, le paysage s’ouvre à nouveau, et c’est le vignoble qui reprend ses droits, fidèle compagnon de route, déployant ses ceps alignés comme une armée patiente face au temps. |
 |
 |
Section 5 : A l’écart du vignoble

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

| Très vite, la route vient rejoindre la grande départementale D974, artère battante qui relie tant de villages et traverse la Bourgogne comme un fil tendu. |
 |
 |
| C’est ici que l’on célèbre aussi la Tournante de St Vincent, une fête viticole unique qui se déroule chaque année le dernier week-end de janvier. Le principe en est simple et magnifique : une appellation convie les autres à la fête, et pour l’occasion, les villages se parent de mille décorations, tandis que des stands fleurissent pour offrir aux visiteurs la possibilité de goûter les vins. C’est une communion joyeuse, presque sacrée, autour du nectar bourguignon. St Vincent, patron des vignerons, est honoré dans cette liesse partagée, comme une bénédiction annuelle qui rappelle l’union profonde entre la vigne, ceux qui la travaillent et ceux qui la célèbrent. |
 |
 |
| Ici, vous quittez les vignes pour pénétrer dans Corpeau, en empruntant la départementale D113c. Le paysage change soudain : la rigueur des ceps laisse place aux premières maisons, et l’on sent déjà l’approche de la ville. |
 |
 |
| Corpeau est comme une vaste banlieue de Chagny. Le parcours se prolonge longuement dans des allées ombragées, bordées d’arbres bienveillants, longeant de petites villas paisibles aux jardins soignés. Le pas du marcheur se fait plus régulier, presque urbain, mais la verdure conserve encore un peu de l’âme des coteaux. |
 |
 |
| Le village s’étire ainsi en longueur, s’allongeant en ruban jusqu’à atteindre le cœur de son vieux bourg. |
 |
 |
| Au centre, point de commerces animés : la vie bat plus doucement ici. Mais un caveau, assez fréquenté, rappelle que même dans ce calme, le vin demeure le fil conducteur de la communauté. La route passe tout près d’une église discrète, sobre et sans faste. |
 |
 |
| À la sortie de cette partie plus ancienne et habitée, le parcours emprunte la Route de Beaune. |
 |
 |
| Sur cette route, qui descend doucement vers des lotissements plus récents, vous retrouverez une indication rassurante du Chemin de Compostelle, rappel que vous marchez toujours sur une voie de pèlerinage, humble mais chargée de symboles. |
 |
 |
| Un peu plus loin, la route traverse la voie ferrée, ligne métallique qui coupe le paysage d’un trait rectiligne. Ici, vous quittez la Cite d’Or pour entrer en Saône-et-Loire. |
 |
 |
| Puis l’itinéraire continue, long, droit, sur un trottoir bordé d’arbres, au milieu des quartiers récents. C’est une marche régulière, monotone peut-être, mais qui prépare déjà l’esprit à l’arrivée prochaine. |
 |
 |
| Enfin, vous quittez cette longue traversée de Corpeau. La route passe une nouvelle fois sous la voie ferrée, comme pour marquer le seuil d’un territoire nouveau. |
 |
 |
| Vous voilà désormais sur la départementale D906. Le parcours traverse cette grande route à l’entrée de Chagny, dernière étape avant la fin de l’étape. |
 |
 |
| À l’entrée de la ville, la route franchit la Dheune, ce petit cours d’eau aux eaux souvent troubles, qui disparaît par instants dans l’enchevêtrement des arbustes et des saules penchés sur son lit. |
 |
 |
| Puis s’ouvre devant vous une longue ligne droite, un boulevard rectiligne bordé d’arbres, où la route, fidèle compagne, croise encore une fois la rivière comme pour lui dire un dernier adieu. L’eau s’y glisse paresseuse, indifférente au passage des promeneurs et des voitures, mais toujours présente, comme une respiration souterraine de la ville. |
 |
 |
| Un peu plus loin, se dresse la silhouette sobre et familière de l’église. Son clocher, sans ostentation mais ferme dans sa présence, domine le quartier alentour. |
 |
 |
| Le parcours vous mène enfin au cœur battant de Chagny (5 400 habitants), rejoignant le centre-ville par la Rue de Beaune. C’est l’âme urbaine qui se dévoile, là où se croisent les passants, les commerces et les souvenirs d’une cité bourguignonne à taille humaine. |
 |
 |
| La mairie de Chagny est un beau bâtiment de la fin du XIXe siècle, avec deux ailes abritant des halles où se tient le marché les jeudi et dimanche. Le marché du dimanche, réputé et très fréquenté, s’étale sur tout le centre-ville. |
 |
 |
Chagny, c’est aussi Lameloise, où le chef créateur Lameloise a remis les clefs à Éric Pras en 2009. Situé dans un ancien relais de poste, au cœur de la Bourgogne, l’hôtel vous accueille dans un lieu propice où fleurissent les étoiles Michelin et l’hôtel****. Ce ne sont évidemment pas des prix pratiqués ici pour la bourse du pèlerin moyen.

Logements officiels sur le parcours de la Suisse et l’Allemagne à Cluny /Le Puy-en-Velay
- Domaine Violot, 7 Rue Ste Marguerite, Pommard ; 03 80 22 49 98 ; Chambre d’hôte
- Hôtel-restaurant du Pont, Rue Monge, Pommard; 03 80 22 03 41 ; Hôtel
- Camping La Grappe d’Or, 2 Route de Volnay, Meursault; 03 80 21 22 48 ; Camping
- Gîte d’étape la Velle, 17 Rue Velle, Meursault ; 03 80 21 22 83/06 11 83 89 69 ; Gîte
- Gîte Le Clos d’Isandor, 5 Route de Monthélie, Meursault; 03 80 21 60 58, Gîte
- Les Écureuils, 20 Rue Pierre Joigneaux, Meursault; 03 80 21 27 82/06 78 02 82 81 ; Chambre d’hôte
- La Maison de Charme, 22 Rue Mazeray, Meursault; 03 80 24 31 69 ; Chambre d’hôte
- Hôtel Le Globe, 17 Rue de Lattre de Tassigny, Meursault; 03 80 21 64 90 ; Hôtel
- Le Paquier Fané, Chagny; 03 85 87 21 42/06 18 27 21 99 ; Camping
- Hôtel de la Poste, 17 Rue de la Poste, Chagny; 03 85 87 64 40 ; Hôtel
- Hôtel de la Ferté, 11 Boulevard de la Liberté, Chagny; 03 85 87 04 97 ; Hôtel
Accueils jacquaires (voir introduction)
Airbnb
- Pommard (15)
- Volnay (3)
- Meursault (11)
- Puligny-Montrachet (9)
- Chagny (14)
Chaque année, le chemin évolue. Certains hébergements disparaissent, d’autres apparaissent. Il est donc impossible d’en dresser une liste définitive. Celle-ci ne comprend que les logements situés sur l’itinéraire ou à moins d’un kilomètre. Pour des informations plus détaillées, le guide Chemins de Compostelle en Rhône-Alpes, publié par l’Association des Amis de Compostelle, reste la référence. On y trouve aussi les adresses utiles des bars, restaurants et boulangeries qui jalonnent le parcours. Dans cette étape, il ne devrait pas y avoir de grands problèmes pour se loger. Aujourd’hui, airbnb est devenu une nouvelle référence touristique, que nous ne pouvons ignorer. C’est devenu la source la plus importante de logements dans toutes les régions, même les régions touristiques peu favorisées. Comme vous le savez, les adresses ne sont pas disponibles directement. Il est toujours vivement conseillé de réserver à l’avance. Un lit trouvé au dernier moment est parfois un coup de chance ; mieux vaut ne pas s’y fier tous les jours. Renseignez-vous, lors de vos réservations des possibilités de repas ou de petit déjeuner. A Beaune, les hôtels sont très nombreux.
N’hésitez pas à ajouter des commentaires. C’est souvent ainsi que l’on monte dans la hiérarchie de Google, et que de plus nombreux pèlerins auront accès au site.
|
 |
Etape suivante : Etape 17: Chagny à Givry |
|
 |
Retour au menu |