14: Queyrières au Puy-en-Velay

En descente vers le Puy-en-Velay

 

DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

 

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du GR65. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.

Pour ce parcours, voici le lien:

 

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-queyrieres-au-puy-en-velay-par-le-gr65-gr430-et-le-raccourci-de-compostelle-40536730

Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore en France de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous pouvez trouver sur Amazon un livre qui traite de ce parcours. Cliquez sur le titre du livre pour ouvrir Amazon.

Le Chemin de Compostelle en France. IV A. De Genève au Puy-en-Velay par la Via Gebennensis

Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.

Aujourd’hui la Via Gebennensis arrive à son terme. C’est une étape de transition vers la Via Podiensis, qui commence au Puy-en-Velay. La première partie de l’étape reste encore grandement confinée aux “sucs” du Velay, ces élégants petits volcans arrondis, qui ressemblent à de gros champignons dans le paysage, ces dômes où grimpent les sapinières jusqu’au faîte. Dans cette grande descente dans la forêt vers la plaine de St Julien-Chapteuil fleurissent les ruisselets et les moulins dont les roues ont fini définitivement de tourner.

A partir de St Julien-Chapteuil, il y a une grande transition dans le paysage. Ce ne sont plus que de petites collines, où les grands arbres se raréfient. On approche progressivement de la civilisation à St Germain-Laprade. Puis, on la quitte pour une sorte de retour à la nature. Mais dès qu’on rejoint la Loire, on est presque déjà au terme du voyage. C’est alors une belle balade le long de la Loire et de son affluent, la Borne, qui méandre jusqu’à rejoindre le merveilleux rocher d’Aiguilhe, aux portes de la ville.

Difficulté du parcours : Les dénivelés (+240 mètres/-738 mètres) parlent pour un parcours majoritairement en descente. Ce n’est pas une étape difficile, sauf pour les pèlerins qui n’aiment pas les descentes raides dans les forêts sur des sentiers étroits. A partir de St-Julien-Chapteuil, il n’y a plus de difficultés jusqu’à St Germain-Laprade. Mais, là, si vous croyez que vous êtes en vacances, détrompez-vous, car il y a encore une bosse devant vous avant d’atteindre la Loire, où alors commence une vraie, mais longue, balade vers Le Puy-en-Velay.

Aujourd’hui, le parcours est nettement à l’avantage des chemins. Nous avons considéré le parcours de Brive-Charensac au Puy, comme un parcours sur les chemins, même s’ il y a parfois quelques passages sur le goudron :

Goudron : 9.2 km

Chemins : 15.5 km

Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.

Pour les “vrais dénivelés”, relisez la notice sur le kilométrage sur la page d’accueil.

Voici un exemple de ce que vous trouverez. Il suffit de prendre en compte la couleur pour comprendre ce qu’elle signifie. Les couleurs claires (bleu et vert) indiquent des pentes modestes de moins de 10%. Les couleurs vives (rouge et brun foncé) présentent des pentes abruptes, le brun dépassant 15%. Les pentes les plus sévères, supérieures à 20-25%, très rarement plus, sont marquées de noir.

 

Section 1 : Belle balade dans les “sucs” jusqu’à un moulin perdu dans la forêt.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : plus de 200 mètres de descente, avec souvent des pentes marquées, parfois à plus de 15%.

Le GR65 ressort de Queyrières et descend sur la route pendant quelques centaines de mètres. Aujourd’hui encore, il n’y a pas de problème de direction, le GR65 et le GR430 étant communs sur la première partie de l‘étape.
Ici, on a une très belle perspective sur 3 “sucs” que sont le Mont Chanis, le Mont Rouge et le Peyre de Bard. Entre ces deux derniers va descendre le chemin.
Plus bas, le GR65 quitte la route pour prendre un chemin assez caillouteux qui descend dans les frênes.
Le chemin hésite alors un peu entre les clairières et le sous-bois, où on retrouve toujours des frênes en abondance, des érables et quelques pins.
Bientôt, le chemin rejoint les premières maisons du village de Monedeyres. Ici, on a construit des demeures insolites rurales, à thèmes.
Le chemin trouve pour la première fois sur son passage la rivière de la Sumène, qu’il aura tout loisir d’observer à de nombreuses reprises durant l’étape.
Monedeyres est un village remarquable, tout fait de belles maisons en pierres volcaniques, avec tous les tons jusqu’au noir basalte. Les toits sont encore recouverts de lauzes de phonolite.
Ici, vous rencontrerez sans doute quelqu’un qui vous racontera l’histoire peu catholique de l’église du village.

Nous sommes en 1862, quand on crée la commune de Queyrières. A cette époque, Monedeyres est déjà un grand bourg, mais il n’y a pas d’église, alors qu’il en a une à Queyrières. On parle patois dans les deux villages, mais ils sont différents. Et pour aller à la messe à Queyrières, il n’est pas commode, surtout pour les personnes âgées de remonter le chemin en sabots, surtout durant l’hiver. Et puis, à Queyrières, cela ne vaut guère mieux, l’église tombant en partie en ruines. Alors, les gens de Monedeyres se décident-ils à bâtir leur propre église, à leurs propres frais. La construction de l’église est achevée en 1914. Mais, avoir une église sans prêtre, ce n’est pas la solution. Ils décident alors de former leur propre prêtre, envoyant une jeune du village au séminaire. Le jeune ne terminera jamais ses études. Et puis l’évêque n’est guère coopératif, ne voulant pas consacrer l’église, l’église de Queyrières étant suffisante à son goût. Il y a sans doute de la politique là-dessous. On leur envoie des missionnaires pour dire la messe, mais aucun prêtre titulaire, l’église n’étant pas consacrée.

Ainsi, l’église, jamais consacrée, est entretenue par les villageois. Trois repas sont organisés annuellement dans l’église païenne. À défaut d’y servir la bonne parole on y mange la soupe aux choux en septembre. Ces histoires de rivalité entre les deux villages a inspiré Jules Romains, le grand écrivain local, dans son livre Cromedeyre le Vieil.

A la sortie du village, après un court trajet sur la route, le GR65 trouve un chemin qui descend vers la forêt.
Le large chemin descend en pente soutenue dans les frênes, les érables et la charmille. A votre gauche se dresse le suc de Peyre de Bard, à vote gauche le Suc de Mont Rouge.
Puis, pour un court moment, la pente se fait encore plus rude, à près de 20%, sur les grosses pierres du chemin dans la végétation épaisse.
Après avoir passé un affluent de la Sumène, la pente fléchit sous les érables et les bouquets de charmes.
Ici, une clairière au milieu des frênes, des érables.
Juste en dessous vient le moment de la décision. Le GR65 et le GR430 ne suivent pas le Chemin de Compostelle. Pourquoi ? Ils ont un autre programme, vous incitant à aller à la découverte des anciens moulins, mais surtout à faire l’ascension du Suc de la Tortue et à visiter les orgues basaltiques du Suc de Chapteuil avec sa forteresse. Si vous n’êtes pas pressé, allez-y. Sinon, suivez les coquilles du Chemin de Compostelle.

Le GR65 et le GR420 remontent ici le chemin en direction de la route vers le village de La Faye. Le Chemin de Compostelle continue tout droit en direction du moulin de Guérin.

Ici, le chemin du moulin est fort bien indiqué. Depuis la bifurcation, un chemin remonte sèchement, pour un court passage, dans la forêt, où se dressent de grands sapins pectinés et d’énormes hêtres. Ici, ce ne sont plus les sapinières de la vielle, mais une forêt plus mixte.
Une barrière marque le sommet de la montée. Le moulin de Guérin est juste en dessous, accessible par de petits escaliers de bois. Le moulin a été construit au début du XXème siècle par un meunier nommé Guérin. le moulin fonctionna jusque dans les années 1960. Aujourd’hui, il n’est plus possible de voir fonctionner la roue du moulin, ses trieuses de blé et d’orge.
Mais, le site est remarquable. Il faut se balader sur les petits canaux qui amenaient l’eau de la rivière vers le moulin. Ici, tout est fraîcheur, sérénité, grâce.
Le GR65 entame alors la descente vers St Julien-Chapteuil sous le moulin.
Depuis le moulin le gargouillis de la Sumène se fait entendre et le chemin passe de l’autre côté du ruisseau près d’une table de piquenique.
Un petit talus sur des rondins de bois pour retrouver un chemin au-dessus…

… et le chemin dscend vers le ruisseau.

Section 2 : A St Julien-Chapteuil, chez Jules Romains.

 


Aperçu général des difficultés du parcours : près de 200 mètres de descente, avec des pentes marquées du côté de la Chapuze.

Le chemin, assez en pente, redescend dans la végétation abondante vers le ruisseau mais ne le traverse pas.
Puis, il se balade un peu au-dessus du ruisseau au milieu des grands hêtres, de quelques chênes et de nombreux épicéas.
Peu après, la pente se fait plus marquée sur des schistes et de grosses pierres calcaires lustrées.
Plus haut, le chemin a quitté la forêt pour le sous-bois et la pente est moins forte, mais le chemin reste assez caillouteux le long des petits érables, de la charmille et des buissons.
Sur toute la montée, de magnifiques murs de pierres sèches d’un autre âge soutiennent le talus.
Puis, le chemin descend en pente soutenue vers La Chapuze dans le sous-bois épars. Sur tout ce parcours, vous ne marchez pas sur le GR65, mais sur le Chemin de Compostelle, qui est très bien signalé par les coquilles car passent aussi par ici de nombreux autres chemins parcourus surtout par les vététistes.
Le chemin est le plus souvent très pierreux et la végétation très présente par endroits. Il y a aussi des magnifiques peupliers par ici.
Plus bas, le chemin sort du sous-bois près des premières maisons de La Chapuze.
Le goudron remplace alors la terre battue et la pente est sévère sur les hauts du village.
Les peupliers et les frênes vous font des haies d’honneur et rivalisent de hauteur. Il faut bien lever les yeux pour leur trouver la cime.
Le village est très épars sur le haut, avec quelques remarquables maisons de pierres volcaniques. Au loin se dessine le suc de la Tortue où passe le GR430.
Il n’y a pas vraiment de centre de village.

La Chapuze est connue des biographes, car c’est ici qu’est né Henri Farigoule en 1885, plus connu sous le nom de Jules Romains. On doit à cet auteur, à la fois poète, romancier, dramaturge et même chercheur scientifique à ses heures, une grande œuvre, dont l’épopée peu connue des Hommes de bonne volonté (27 volumes). Mais sa réputation vient surtout de Knock ou Le Triomphe de la médecine, une pièce de théâtre créée à Paris en 1923, avec pas moins que Louis Jouvet comme metteur en scène.

Un chemin de terre très pentu coupe les virages de la route qui traverse le village. A l’horizon se dévoile St Julien-Chapteuil et son clocher.
Au bas du village, la route coupe le ruisseau de la Sumène que nous avons suivi très souvent depuis Queyrières.
C’est alors près d’un kilomètre sur la route, le long de lotissements souvent récents, pour rejoindre St Julien-Chapteuil.
La route arrive à l’entrée du bourg dans le quartier assez neuf de la Croix Blanche.
Devant vous se dresse sur la colline la grande église du bourg.
A l’entrée du bourg, le Chemin de Compostelle rejoint le GR430 qui revient de sa petite escapade dans les “sucs” et le GR65 qi a fait une aure course.Simple, non ?
Alors retrouvons notre grand Jules à l’entrée du village. Ici, pas moins de trois ruisseaux coulent dans la cuvette et de jolis ponts de pierre donnent accès à la ville haute.

Ici, tout est pour Jules Romains, la gloire locale montée à Paris, car il n’a jamais vécu en fait ici. Mais, il aimait à y venir faire des séjours. L’Office du tourisme propose un livret-circuit des endroits préférés de l’auteur, dont sa maison de naissance, l’hôtel du bourg où il aimait y venir, la maison des copains dans la forêt de Meygal.

Si vous avez du temps devant vous, vous pouvez monter depuis le ruisseau sur la colline, où est situé le vieux bourg et sa magnifique église, bâtie sur un rocher abrupt dominant la vallée, ce qui permet de penser qu’un jour elle était fortifiée. Ici, à la fin du XIème siècle, les bénédictins on fondé une abbaye romane. L’église a profondément été remaniée au XVIIème siècle, en changeant les voûtes romanes pour des voûtes gothiques. Puis, au XIXème siècle, on rajouta une crypte, une presbytre et un clocher, de sorte que mis part quelques murs, il ne reste pas grand chose de l’édifice primitif. Néanmoins, il n’en reste pas moins majestueux sur sa colline.
Mais, le GR65 ne monte pas au centre du bourg. Il se contente de faire quelques pas près du filet d’eau…
… avant de gagner un rond-point, à la sortie du bourg, près de la mairie, et de s’enfuir sur le trottoir le long de la route départementale.
La sortie du bourg est assez interminable, près d’un kilomètre sur la route. Vers la fin du bourg, la route passe près d’un supermarché. Disons  que ces  hauts lieux de la civilisation sont toujours accueillis avec bonheur par le pèlerin qui marche presque tout le jour hors du monde.

Section 3 : Ondulations entre prés et sous-bois.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours casse-pattes, en ondulations, mais les pentes ne dépassent pas 15%.

Pourtant, au bout d’un certain temps, le GR65 va quitter la route pour un chemin de terre.
Ici, le paysage a basculé. Nous sommes loin de la magie des petits “sucs” dans la forêt. Ce sont des prés et des haies sans grand caractère, avec toujours des érables et des frênes.
Alors arrive la froide banalité des champs de maïs, trop présents sur le Chemin de Compostelle, et la pente se fait un peu plus soutenue.
Par bonheur, les grands érables et les peupliers noirs apportent une touche de douceur à ce paysage austère.
Bientôt, le chemin arrive au bord de la Sumène et traverse le ruisseau sur un hypothétique pont étroit en béton, sans aucune protection.
Alors, la promenade devient plus agréable, pas loin du ruisseau, à l‘ombre des grands frênes, des érables, avec parfois un charme par ci par là. Devant soi on voit grandir la paroi rocheuse d’Eynac.
Peu après, la pente se fait plus soutenue, mais raisonnable, pour gagner le hameau d’abord sur un large chemin de terre, puis sur le goudron.

Mais, ce sont aussi ces merveilleuses maisons où toutes les variantes des pierres volcaniques rivalisent de bonheur, des trachytes clairs aux basaltes noirs. C’est juste magnifique ce qu’on savait faire autrefois.
La route s’en va au-dessus du hameau et descend en pente forte vers la Sumène, qui charrie encore des galets de basalte lissés par les siècles.
A partir du pont, ce n’est pas l’enthousiasme. Il faut suivre pendant près d’un kilomètre la route qui monte, presque droite à 10%-15% de pente. Ici, la forêt est mixte, avec les feuillus de la région. Les sapins ont laissé la place aux épicéas, et apparaissent alors les pins.
Au sommet de la montée, la forêt disparaît et on voit alors devant soi les petites collines de la cuvette du Puy-en-Velay.
Alors, d’un petit plateau, la route descend en pente soutenue vers les maisons dispersées du hameau de Tournecol.
L’eau coule ici à la fontaine, dans les pierres volcaniques, à côté d’une crèche naïve.
La route sort progressivement du hameau, et continue à descendre dans les prés.

Section 4 : La variante de Gillonay et la Via Gebennensis se rejoignent ici.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans problème, les pentes présentes sont en descente, surtout sur le goudron.

Il y a encore ici un petit tronçon en pente avant que la route ne se balade en légère descente dans les prés, avec parfois un érable ou un frêne.
La route arrive alors à Marnhac. Devant vous s’ouvre le Velay, avec parfois de petits “sucs” que l’on nomme aussi “gardes”. A l’horizon se dresse la barre du Velay, où le chemin de Compostelle passe après le Puy-en-Velay.
La route traverse alors un village où s’expriment encore avec vigueur les pierres volcaniques. Dans tous les petits villages de la région, il n’y a plus de commerces, sans doute depuis fort longtemps.
A la sortie du village, un chemin fort caillouteux descend, raide, pour gagner un sous-bois où le chemin traverse le ruisseau de Trende.
Ici passe, une semi-autoroute, la D150. Le chemin passe de l’autre côté et remonte peu de temps vers une petite colline au-dessus.

Le chemin arrive alors au lieudit Le Broussillon. C’est ici que les deux GR65 se rejoignent, la variante de Gillonay (Via Adresca), qui revient d’Ardèche et la traditionnelle Via Gebennensis, que nous avons suivie. C’est aussi ici que passe le GR430, le Chemin de St Régis, que nous suivons souvent conjointement depuis Tence, avec quelques malentendus parfois.

Le large chemin redescend alors de la petite colline vers la plaine, pour retrouver la D150. Le complexe industriel est relativement important ici, avec des dizaines de petits établissements. Jusqu’en 2013, la grande pharma américaine Merck Sharp and Dhome avait une usine. Le groupe Fareva a repris depuis l’usine pour fabriquer surtout des génériques, et aujourd’hui d’autres molécules.

Le chemin longe alors la départementale avant d’obliquer sur St Germain-Laprade.

La route traverse la banlieue et gagne l’entrée du bourg (3’500 habitants), avec tous les commerces. Nous sommes ici à une dizaine de kilomètres du centre de Puy-en-Velay.

Section 5 : Devant vous s’annonce la Loire.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours avec une petite bosse.

Le bourg moderne le long de la route est très banal. Mais il faut pénétrer dans les petites ruelles pour goûter au charme de la cité. L’église St Germain est classée au titre des monuments historiques. Construite en style roman au XIIème siècle, elle a subi de nouvelles adjonctions, surtout gothiques, tout au long des siècles. Les dernières retouches datent du XXème siècle, mais dans l’ensemble l’église est assez belle et originale avec son clocher particulier, avec un intérieur sombre, qui fait très style roman, comme ambiance.
Des barons se sont succédé ici depuis le XIIème siècle. Le château actuel, blotti au fond d’un parc, est privé et ne se visite pas.
Il faut redescendre du vieux village, qui mélange l’ancien et le moderne, pour retrouver le GR65 sur la route qui sort du village.
A un premier rond-point, le GR65 sort du bourg sur un longue route rectiligne.
Il passe rapidement au lieudit La Prade, situé en face de la grande zone industrielle.
Un peu plus loin, la route longe le propret cimetière St Régis.
C’est là que le GR65 part pour un dernier petit tour dans les bois et la campagne avant la ville. Brives-Charensac, la grande banlieue du Puy-en-Velay, est à près de 3 kilomètres d’ici.
Un chemin monte vers la colline au milieu des chênes. Il y a encore de rares châtaigniers ici, et des pins. La vue est étendue sur la zone industrielle.
Au sommet de la colline, le chemin sort du bois sur le Chemin de Doue.

Nous sommes ici dans un univers de “gardes”, boisées jusqu’à leur sommet, et de prairies. Au pied s’étend Brives-Charensac, et plus loin la ville.

 

Ici encore, il faut être attentif à la période des foins, car la trace du chemin disparaît, et on pense qu’il vaut mieux aller tout droit. Erreur ! Il faut viser la haie et descendre le long de cette dernière.
Sur le chemin, on y croise surtout de grands chênes et des érables.
Au bas de la descente, le chemin passe près du village de Malescot, et repart dans le sous-bois.
Un large chemin descend en pente douce le long des haies de feuillus.

Section 6 : Balade le long de la Loire et de la Borne.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

Puis, rapidement, la route apparaît à l’entrée du bourg de Brives-Charensac.
Le GR65 arrive alors près de la Loire, à nouveau dans le bruit de la civilisation.
Ici, on voit encore trace du vieux Pont des Chartreux. Ce qui est étonnant avec la Loire, c’est la manière dont la rivière devient rapidement un grand fleuve. La Loire ne naît qu’à 50 kilomètres d’ici, au Gerbier de Jonc.
Le GR65 traverse la Loire sur le Pont de Galard et passe en dessous au bord de la rivière.
Il transite devant une médiathèque, longe une retenue d’eau.
Il va longer la Loire sous une magnifique haie de grands érables argentés, qui ont été plantés en nombre au bord de la Loire, et plus loin aussi sur la Borne. On ne se baigne pas dans la rivière.
Ici, c’est une promenade tranquille, utilisée surtout par les propriétaires de chiens. Un peu plus loin, un petit pont enjambe un ruisselet et le chemin longe une zone de sport.
Sous les érables, l’allée gagne le Pont de la Chartreuse. Brives-Charensac, c’est une longue histoire de ponts (en langue celtique, pont se disait Brivas). Il y a fort longtemps, cinq ponts enjambaient la Loire. Mais la rivière Loire est capricieuse et a connus de nombreux gros épisodes de crues. Elle a détruit au cours des siècles en partie tous les ponts. En amont du Pont Galard, il ne reste que deux arches du Vieux Pont. Le Pont Galard a été construit à la fin du XVIIIème siècle.

Quant au Pont de la Chartreuse, c’est aussi toute une histoire. Probablement à l’origine en bois, du temps des Celtes, il fut remplacé par un pont de pierre par les romains qui installèrent une sorte de péage ici pour traverser la rivière. Puis, le pont est mentionné au début du XIIIème siècle, sous la dénomination de “Pont Plancher”, peut-être parce que le tablier était en bois. Le pont actuel a dû être reconstruit en maçonnerie au XVème siècle, comportant à l’origine 5 arches. La Loire capricieuse l’a amputé d’une arche en 1790, remplacée par une rampe d’accès. Le pont, classé monument historique depuis 1914 est très étroit, avec seulement 2 mètres de largeur. On n’y circule pas, d’autant plus qu’une crue en 1980 a aussi emporté l’accès sur l’autre rive.

Ici, on quitte la terre battue pour le goudron, mais cela reste des chemins tout de même sur une bande goudronnée. Jamais ici, on ne passera sur de vraies routes. Le chemin continue de longer la Loire, sans qu’elle soit encore visible.

Le chemin côtier arrive bientôt près des nouvelles structures de la RN88, le grand axe qui va du Puy-en-Velay à St Etienne, puis à Lyon. Si vous êtes passé ici il y a quelques années, vous ne reconnaîtrez plus les lieux. Autrefois régnait ici une grande confusion, avec des embouteillages de véhicules. Aujourd’hui, tout roule avec ordre.

Le chemin va longer le complexe routier, passe sous une bretelle. A droite, coule la Borne, la grosse rivière qui passe et contourne le Puy-en- Velay sur les hauts, au sud de la ville.
Un peu plus loin, le chemin passe de l’autre côté de la route nationale, tout en suivant la Borne.
Puis, il passe sous la voie de chemin de fer et continue vers le Puy-en-Velay le long de la Borne.
Il transite alors vers le stade de rugby de la région.
A la sortie du stade, le GR65 passe sous un pont où transite un boulevard, et gagne un parc. C’est dans cette région que se trouve l’hôpital et un grand centre commercial.
Le GR65 traverse alors le parc sous les grands arbres, avant de passer de l’autre côté de la Borne sur des jetées de ciment.

La Borne est un paradis pour les pêcheurs et les amoureux de la nature. Sauvage, elle est belle dans tous ces excès, fraîche en été, souvent en crue en automne, et gelée en hiver.

Le parcours remonte alors le gué Ste Marie. Cette fois, la Borne est à droite du randonneur.

Ici, la Borne se fait un petit caprice.

L’eau devient sombre, brune, lorsqu’un boulevard passe de l’autre côté de la rivière.

C’est alors, au détour du chemin, que se profile l’image de toutes les cartes postales du Puy, la statue rouge de Notre Dame de France trônant sur la colline, protégeant la ville. En contrebas pointe le clocher de la cathédrale.

Alors ici, pour varier un peu, le parcours retourne de l’autre côté de la Borne.

Au bout du chemin, sur une grande place, apparaît alors l’autre merveille de la ville, ente terre et ciel, le rocher de St Michel d’Aiguilhe.

Sous les saules, les platanes et les érables argentés, le chemin longe alors la place pour arriver au Pont Tordu.

Ici, nous sommes à deux pas du centre-ville. Reportez-vous, dans le site, à l’introduction de la Via Podiensis, pour vous diriger dans la cité et pour trouver à vous y loger.

Logements

 

N’hésitez pas à ajouter des commentaires. C’est souvent ainsi que l’on monte dans la hiérarchie de Google, et que de plus nombreux pèlerins auront accès au site.
Etape suivante : Vous êtes au Puy. Avant de continuer plus loin, vous pouvez jeter un coup d’oeil à la Via Adresca, la voie parallèle à la Via Gebennensis. Cela vous permettra de faire un choix.
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