06: St Genix-sur-Guiers au Lac Paladru

La monotonie des collines de l’Isère

DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

 

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du GR65. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.

Pour ce parcours, voici le lien:

 

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-st-genix-sur-guiers-au-pin-lac-paladru-par-la-via-gebennensis-34124887

Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore en France de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous pouvez trouver sur Amazon un livre qui traite de ce parcours. Cliquez sur le titre du livre pour ouvrir Amazon.

Le Chemin de Compostelle en France. IV A. De Genève au Puy-en-Velay par la Via Gebennensis

Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.

Pour plusieurs jours, nous allons traverser l‘Isère. Hélas, ce n’est pas la plus belle partie du département, celle des montagnes, de la Chartreuse et des Ecrins. Nous visiterons plutôt les petites collines au-dessus des larges plaines, cette immense plaine qui va de Grenoble à Lyon.

Dès lors, la première partie de l’étape jusqu’aux Abrets va se dérouler dans une campagne assez monotone. La seconde partie, heureusement, est un peu plus variée, avec de plus nombreux sous-bois. Nous sommes dans le Dauphiné, région partagée par l’Isère, la Drôme et les Hauts Alpes. Dans ces régions, parmi des maisons sans grand caractère, on voit ici souvent des maisons, surtout des fermes, construites en pisé, de la terre crue parfois recouverte d’enduit à la chaux. Et puis, cerise sur le gâteau, vous allez rencontrer plusieurs dizaines de chiens, voire plus, la plupart furieux derrière les grillages des maisons ou attachés à la chaîne dans les fermes. On ne laisse en liberté que les vieux chiens inoffensifs, Heureusement, car les crocs des autres sont souvent superbes ! Cela donne un concert ininterrompu de ces chiens tout au long du parcours.

Pour vous réconcilier avec une longue et monotone étape, gagnez plutôt le Lac Paladru que le village du Pin en fin de parcours. Vous pourrez alors goûter au charme des eaux turquoise d’un lac glaciaire. Comprenez, ce n’est pas une attaque contre l’Isère. Mais il est parfois des étapes sur le chemin qui sont moins intéressantes que d’autres. Toute la France n’est pas exceptionnelle. Loin de là !

Difficulté du parcours : Les dénivelés aujourd’hui (+726 mètres/-437 mètres) sont assez importants. L’étape est longue, avec près de 30 kilomètres, à moins qu’on ne s’arrête avant. On monte très progressivement, avec de nombreux plateaux intermédiaires. La plupart du temps, les montées sont faciles, si ce n’est la difficile montée de Riboulet et quelques courtes rampes par ci par là. Une fois au sommet des collines, la pente se fait sévère pour redescendre sur Le Pin ou sur le Lac de Paladru.

Dans cette étape, le GR65 oscille toute la journée ente courts passages sur route ou sur chemins. Ils sont équivalents :

  • Goudron : 15.3 km
  • Chemins : 14.9 km

Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.

Pour les “vrais dénivelés”, relisez la notice sur le kilométrage sur la page d’accueil.

Voici un exemple de ce que vous trouverez. Il suffit de prendre en compte la couleur pour comprendre ce qu’elle signifie. Les couleurs claires (bleu et vert) indiquent des pentes modestes de moins de 10%. Les couleurs vives (rouge et brun foncé) présentent des pentes abruptes, le brun dépassant 15%. Les pentes les plus sévères, supérieures à 20-25%, très rarement plus, sont marquées de noir.

Section 1 : De la plaine du Rhône aux douces collines de l’Isère.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

A la sortie de St Genix, le GR65 traverse le Guiers, une rivière qui naît dans le massif de la Chartreuse en Savoie et se jette ici, à deux pas, dans le Rhône.
Ici, c’était jadis la frontière entre la France et la Savoie. Aujourd’hui, c’est la frontière entre les départements de Savoie et d‘Isère. De l’autre côté du pont, c’est Aoste, la capitale de la charcuterie française. “Jambon d’Aoste” était une marque déposée du groupe Aoste, dont font partie aussi Cochonou et Justin Bridou, en mains américaines. A une période, la publicité utilisait même des airs d’opéra italien pour vendre le jambon. La Commission européenne a interdit l’utilisation de cette appellation qui prête à confusion, et la marque a été renommée en “Jambon Aoste”. Et alors, quelle grande nuance !
Le GR65 quitte le pont et suit la rivière assez longtemps sur la route goudronnée avant de s’engager sur une route de terre.
Ce matin, nous sommes entre brouillard et soleil. A droite du chemin de terre s’étendent les lacs de Romagneu.
Le GR65 va longer le lac et son parc sur plus de 1 kilomètre. Sur le parc, il y a de la place pour loger plusieurs régiments.
Plus loin, toujours en suivant la rivière, le GR65 quitte le lac, part dans les champs le long du sous-bois.
Bientôt, le chemin quitte la rivière et une route goudronnée traverse une assez large plaine. Ce n’est pas très folichon, dirons-nous.
Puis, les moteurs grondent. Peu après, la route traverse l’autoroute A43, celle qui relie Chambéry à Lyon.
Sitôt après le passage de l’autoroute, une petite route monte vers le Château de Romagneu. Ce château, dont on fait remonter l’origine au XIème siècle et qui comportait sept tours a bien fondu et n’a aujourd’hui rien d’une forteresse imprenable. Le château est privé, derrière ses grilles, et ne se visite pas.

Section 2 : D’un village à l’autre sur la colline.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans grande difficulté.

Plus loin, la route monte vers un sous-bois et le traverse sous les feuillus et les châtaigniers, jusqu’au lieudit Le Boutet.
Là, un chemin part dans les prés et les éternels maïs. Devant soi, on voit les villages de La Perrière et de Les Rivaux, jouxtant le Bois de Fayet.
Puis, le chemin redescend alors doucement de la colline et rejoint la route goudronnée.
Là, une route remonte vers la Perrière. Ici, la pente est assez douce.
Nous sommes dans le Dauphiné, région partagée par l’Isère, la Drôme et les Hautes Alpes. Dans ces régions, parmi des maisons sans grand caractère, on voit ici souvent des maisons, surtout des fermes, construites en pisé, de la terre crue parfois recouverte d’enduit à la chaux. Heureusement que parfois le patrimoine résiste à la banalité des constructions d’aujourd’hui, grandement médiocres. Dites-moi quel promeneur restera à contempler un lotissement de villas d’aujourd’hui? Bien que l’on comprenne aisément le plaisir de leurs propriétaires d’habiter dans une maison individuelle.
Un chemin monte alors dans l’herbe, sous les chênes et les châtaigniers, pour traverser brièvement le Bois du Fayet.
Quand il sort du bois, le GR65 suit la route qui conduit au hameau de La Vigne.
A la sortie du hameau, la route descend dans les champs vers un petit sous-bois, où prolifèrent les châtaigniers et les frênes.
Plus bas, la route transite devant un lavoir alimenté par le Guindan, un affluent du Guiers. Ici, le site est charmant et reposant. Tant mieux !
Peu après, la route passe devant des fermes, le plus souvent en pisé. Le pisé, c’est tout de même une vieille histoire. Le choix de la bonne terre était bien sûr crucial. Au début de la chaîne de construction, les piocheurs extrayaient la terre argileuse et remplissaient les sacs des porteurs. Sur l’assise faite par les maçons, souvent faite de moellons et de galets, les charpentiers commençaient le travail, posant le coffrage d’un mètre de hauteur, des planches reliées par un serre-joints. Les trous que l’on voit dans le pisé sont la marque des serre-joints. On y mettait la terre, et on la pisait, c’est à-dire qu’on la tassait. On la tapait à plusieurs, en cadence régulière, pour éliminer l’humidité.

Le travail était difficile. Les porteurs charriaient souvent des sacs de près de 100 kilos. Et il fallait monter à l’échelle pour apporter le matériau aux charpentiers, au fur et à mesure que la maison montait. Quand la terre atteignait le sommet du coffrage, on enlevait les serre-joints. On laissait sécher une huitaine de jours. On y ajoutait souvent du mortier ou des madriers de bois pour les joints et on recommençait pour le prochain coffrage. Les grues n’existaient pas et combien de porteurs ont souffert sur ces maisons que certains diront mais qui sont en fait souvent presque d’authentiques chefs d’œuvre. Ceux d’ici ne sont pas les plus réussis, mais ils ont le mérite d’être présents.

Section 3 : Dans la monotonie des basses collines d’Isère.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans grande difficulté, avec quelques rares pentes un peu plus prononcées.

Devant nous marche un groupe de pèlerines allemandes. Cela va augmenter la statistique des pèlerins sur la Via Gebennensis. De manière générale, moins de 10 personnes passent sur cette voie en une journée, parfois, mais rarement, 15 personnes. Le tenancier de l’auberge de Revel-Tourdan nous dit qu’il enregistre 600 nuitées par année chez lui. Comme, cela doit représenter à lui seul plus de la moitié des personnes qui empruntent la Via Gebennesis, on peut estimer que seulement un millier de pèlerins choisissent cette voie. C’est évidemment peu par rapport à la Via Podiensis, où on estime le passage à 15’000 pèlerins par année. Ici, ce sont surtout des suisses ou des allemands. Les français sont rares comme les corbeaux blancs.

Le GR65 croise alors la D92, une route qui va vers Le Pont-de-Beauvoisin, et plus loin le Massif de la Chartreuse, d’où coule le Guiers. Ici, le GR65 part pour le village de Priolaz.

La route traverse un village étendu avec des lotissements de villas récentes.
Ce n’est qu’au bout du village qu’on trouve un peu plus d’âme.
Plus loin, la route gagne alors les premières maisons de La Bruyère.

C’est ici que coule le ruisseau de la Bièvre, qui passe par Aoste pour se jeter dans le Rhône. Ici, le site et le lavoir du Martinet sont charmants. Il faut noter les belles choses, car sur cette étape, il n’y a rien de vraiment folichon à se mettre sous la pupille.

Comme la route fait un lacet ici, un raccourci dans l’herbe permet de rejoindre la route plus haut et de traverser la suite du village.
Un peu plus loin, la route goudronnée se termine en impasse au hameau de Le Renard. On voit bien en traversant cette région, que ce n’est pas l’opulence qui a place ici. Alors, un chemin de terre, qui file vers le sous-bois, prend le relais.
Puis, rapidement, le GR65 part à travers prés pour le sous-bois.
Le passage dans le bois et bref, avant que le GR65 ne retrouve la lumière.
A la sortie du bois, il retrouve le goudron et transite par les fermes et les rares villas des Cochardières. Vous verrez, ce parcours ne fera pas naître en vous un enthousiasme débordant.

Section 4 : En passant par les Abrets, un bourg plus important, car le train y passe.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans grande difficulté, avec une petite rampe avant la voie de chemin de fer des Abrets.

Depuis St Genix, le paysage est si uniforme, d’un hameau sans grand caractère à un autre qui n’en a pas plus, d’un champ à un pré, d’un sous-bois à un autre sous-bois encore plus touffu, d’un aboiement de chien à un autre, que si vous repassez ici une autre fois, vous ne vous souviendrez sans doute pas d’y être passé une fois. Mais oui, les chiens vous rappelleront votre passage. Ils ont la mémoire longue. Et ici, cela ne s’arrange pas. Le GR65 se trouve maintenant sur une plaine qu’il va suivre presque jusqu’aux Abrets.
Il quitte alors la route pour un chemin qui se dirige vers les sous-bois. Ici, les chênes ont pris le pouvoir, mais les châtaigniers, les érables et les charmes font de la résistance.
Et nous voilà partis pour plus d’un kilomètre et demi, sur un large chemin de terre battue, sur parfois de longues rectilignes entre prés et sous-bois. Mais où sont les vaches dans le pays ?
Beaucoup plus loin, au lieudit La Loue, le goudron reprend ses droits. Ici, nous sommes à une petite demi-heure de marche des Abrets.
Le GR65 suit un moment la route, puis s’engage sous la station d’épuration sur un chemin de terre.
Peu après, le chemin va monter, assez sec, pour passer sur la ligne de chemin de fer. La ligne Paris-Lyon passe ici, et il y a une gare aux Abrets. C’est parce qu’on est sur l’axe de Paris et de Lyon. Il faut dire ici que pour les étrangers qui ne font pas le chemin en entier, ces gares sont salvatrices, tant il y a peu de trains en France profonde.
Le chemin monte encore pour rejoindre la banlieue des Abrets.
Une route passe alors dans le bourg jusqu’au centre (3’600 habitants), avec tous les commerces. N’ayant vu quasiment personne dans les hameaux précédents, vous aurez peut-être le sentiment en arrivant d’ici que le bourg grouille de monde. C’est sans doute aussi grâce à la présence du train que celui-ci s’est développé.
L’église de l’Assomption des Abrets date de 1850, bâtie sur les restes d’une église du XIème siècle. C’est de cet endroit que repart le GR65. On annonce Valencogne à 7.5 km et le Lac de Paladru à 15 km.
Ici, la route part dans la banlieue, croise un parc à biches.
Elle arrive au cimetière. De là, un chemin part dans l’herbe longeant le mur du cimetière.
Peu après, le chemin se dirige vers Le Tiret, banlieue des Abrets, qu’il rejoint sur le goudron.
Plus loin, le  GR65 suit un moment la route avant de croiser le ruisseau du Draisin et son petit étang.
Alors, c’est une assez longue traversée de la plaine sur un chemin mi-herbe mi terre battue dans les champs. A cette époque de l’année, il n’y a plus que du maïs sur pied.

Section 5 : Par monts et par vaux dans la campagne.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours casse-pattes, avec la dure montée de Riboulet et quelques belles rampes en montant vers les collines.

Puis, le chemin se met à monter légèrement dans un sous-bois…
…pour en ressortir près des rares maisons du hameau de La Rochette.
D’ici, une petite route quitte le hameau à travers les prés jusqu’à la Montée de Riboulet. Il y a des vaches ici, et pas que des chiens hurleurs.
La Montée de Riboulet, cela se mérite. C’est près de 400 mètres de montée sur des pentes frôlant parfois les 25%. Par temps de canicule, sans un arbre, vous allez perdre 1 litre d’eau. En passant par ici, vous ne pourrez qu’être admiratifs, si vous les croisez, pour les enfants qui empruntent cette route deux fois par jour, pour aller à l’école dans le village d’en dessus.

Quand vous atteindrez la bifurcation du Château de Juvenin, vous allez pousser un ouf de soulagement.

Depuis le sommet de la montée de Riboulet un chemin assez rocailleux descend dans les prés. Chaque fois que vous verrez des cailloux, ce sont les endroits où les paysans n’ont pas épierré les moraines qui recouvrent presque toutes les collines de l’Isère. Mais ici, les galets sont moins présents que dans la Bièvre ou le Chambaran, que vous traverserez si vous prenez la variante de Gillonay, depuis La-Côte-St André.
Le chemin continue de descendre assez sèchement dans un sous-bois de chênes, de châtaigniers et de frênes pour passer le petit ruisseau du Biôt.
Après le ruisseau, il remonte de l’autre côté, toujours dans le sous-bois.
A la sortie du bois, le GR65 retrouve la route près des premières maisons de Vieux-St Ondrans.
Une magnifique croix de fer est plantée sur un gros bloc de pierre. Ici, le GR65 va suivre un peu la route en montée soutenue…
…puis, pour éviter la route, prendre un raccourci sur un chemin où la pente ne mollit pas et où les cailloux roulent sous le pied. En Isère, ces cailloux sont pour la plupart des galets roulés, transportés et élimés par les glaciers.
Par bonheur, la montée n’est pas longue et le chemin arrive sur un petit plateau, dans le bas du village des Alimards.
La route va traverser en montée le village éparpillé le long de la route. Dans cette région, comme les villages ne possèdent pas de boulangerie, on ne croise vraiment personne. Seulement, parfois, un tracteur ronronne dans les parages. Si on dit à un parisien que l’on peut traverser toute la France sans rencontrer grand monde, il ne vous croira pas. Passez par ici, pour vous en faire une idée.

Section 6 : Longue traversée sur le haut des collines.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : quelques belles pentes, en montée sur le haut plateau, mais c’est très supportable.

A la sortie des Alimards, un chemin de terre va monter encore légèrement, transiter près du petit ruisseau de Combaud…
… puis longer le sous-bois.

A l’horizon s’étend la plaine du Rhône. Morne, sans le Rhône que l’on ne voit plus depuis bien longtemps.

La route de terre battue va onduler alors dans les prés, le long des haies de chênes et de frênes. C’est la pleine campagne ici. Pas d’âme qui vive, pas ou peu de bétail.
Puis, les châtaigniers reviennent en nombre, et peu avant Valencogne, le goudron reprend ses droits.
La route arrive alors Valencogne, un village étendu, le plus grand de la région, mais qui ne compte guère plus de 600 habitants. Mais les supermarchés sont très éloignés du village. Comment donc font les personnes âgées, sans moyen de locomotion, pour survivre dans ces petits pays ?
De nombreux pèlerins s’arrêtent au restaurant du gîte Brocard, à l’entrée du village, juste avant la petite Croix du Brocard, une toute petite croix perdue dans les feuillages, qu’on devine à peine.
La sobre église St Jean Baptiste date de la fin du XIXème siècle.
Près de l’église, le GR65 descend vers un petit étang où passe le ruisseau de Pisse Vieille. C’est charmant ici, il faut le dire.
Dès qu’il quitte le village, le GR65 retrouve un chemin de terre qui va monter sèchement dans les prés sur la colline. Ici, la pente avoisine les 15%.
Ici, les petits châtaigniers prennent le pouvoir dans la forêt. En automne, il vaut mieux avoir des semelles épaisses à ses pieds. Les locaux vont à la cueillette de ces châtaignes sauvages en automne, souvent jusqu’à la fin octobre.
Au sommet de la colline, le GR65 traverse un petit plateau dans l’herbe jusqu’à rejoindre une petite route.
Plus loin, la route conduit au hameau de Gréhaut.
Le GR65 suit alors un moment la route avant de retourner dans les bois de la Grande Rivoire sur la terre ou sur l’herbe.
Il ondule dans le bois avant de ressortir sur la route pour atteindre un carrefour de routes à la Croix Charpenne, une croix de bois planté comme un sémaphore dans les prés.

Section 7 : Transition sur le haut plateau.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : quelques belles pentes, en montée sur le haut plateau, mais c’est très supportable.

Nous marchons maintenant sur un haut plateau et la route goudronnée se balade dans les prés.
La route passe bientôt au hameau de Lambert. Tous ces hameaux, dans la région, ce sont deux ou trois maisons au bord de la route.
A partir du hameau, un chemin assez caillouteux part sur la crête, entre prés et cultures.
Ici, le chemin va vous paraître très long, et il l’est. Il va gagner les sous-bois dans les hêtres et les châtaigniers. La montée est souvent assez douce, mais parfois avec une petite bosse.
Rien ne se passe. Il y a de nombreux passages très ennuyeux dans cette étape. Vous arriverez alors à un carrefour de chemins au lieudit Côte Simandre. Ici, si vous allez à Le Pin, vous pouvez prendre le chemin le plus court. Mais, si vous allez au Lac Paladru, ce qu’on vous conseille, ou même à Le Pin, suivez le GR65, un peu plus long.

Section 8 : Descente sur le Lac Paladru.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : descente raide sur le lac.

Ici, le panneau vous fait croire que vous êtes au bout de la côte. Mais non ! La côte va encore se prolonger un bon kilomètre, en foulant des tonnes de châtaignes en automne.
Le GR65 va traverser le Bois de Prena au milieu des feuillus, avec parfois de petites clairières où s’émancipent les broussailles.
Il atteint le sommet de la côte, là où sont dressés des miradors pour les ornithologues, qui sait ? Tu parles, ce sont des palombières pour la chasse sanguinaire au pigeons sauvages.
Au départ douce, la descente dans la forêt devient vite très raide.
La pente s’accentue encore, à plus de 25%, quand le chemin, empierré à souhait, quitte la forêt. C’est un des beaux champs de galets de l’Isère. Cela peut même parfois être pénible, très éprouvant, à cause des pierres qui roulent sous le pied.
La délivrance s’opère quand, plus bas, le chemin rejoint la route au hameau de Brandoux.
Ici, une direction est donnée pour le gîte des Balcons du Lac, qui est la même que celle du GR65. Une route part à plat dans la campagne.
Peu après, vous arrivez à une bifurcation stratégique. Le GR65 remonte sur un chemin de terre vers la droite. Devant vous, la route descend vers Ars. Le problème de l’étape est que le Pin ne fourmille pas de logements. En fait, il n’y en a plus. Jadis, on pouvait se loger à l’auberge. Plus maintenant. Si vous continuez sur Le Pin, il vous faudra sortir du village, faire quelques kilomètres pour trouver deux logements, à peu de distance du chemin. C’est le même problème ici. Si vous descendez sur Ars, il vous faudra reprendre le GR65 au Pin le lendemain pour continuer votre route. Alors voilà! Ce n’est pas notre objectif de favoriser un chemin plutôt que l’autre. Mais, le chemin vers Ars vous donne la possibilité d’admirer le Lac de Paladru.
Ayant passé les deux chemins à des époques différentes, nous prendrons aujourd’hui la variante du lac. Une route très pentue descend vers le lac.
La route conduit rapidement au-dessus du très beau lac de Paladru, surnommé le “lac bleu” par les riverains. Ce lac est en sorte privé, géré par la société du Lac de Paladru qui réglemente les habitants, les plaisanciers et la navigation sur le lac. Certaines zones du lac sont naturelles et inaccessibles. Plus d’un millier d’habitants loge sur les rives.

Vous arriverez alors aux Balcons du Lac, une maison qui regorge de lits, tenue par de charmants retraités paysans, où vivent en harmonie les ânes et les alpagas.

Logements

 





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Etape suivante : Etape 7: Du Lac Paladru à la Côte St André
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